Letters between the ambassadors of King Ladislaus V of Hungary and Duke Philip of Burgundy along with his ministers and other documents related to the Hungary herald imprisoned in the Luxembourg Castle (1453)

Abbreviation

ICCL 4
Inventaire des chartes et cartulaires du Luxembourg (Comté puis Duché), Tome IV / A. Verkooren.
PSHIRGDL
Publications de la section historique de l'Institut royal grand-ducal de Luxembourg.

Sources

van Werveke 1889.
van Werveke, N, "Choix de documents luxembourgeois inédits, tirés des archives de l'État à Bruxelles", in PSHIRGDL, vol. 40, 1889, pp.149ff. (Internet Archive.)
Würth-Paquet 1875.
Würth-Paquet, François-Xavier, "Table chronologique des chartes & diplômes relatifs a l'histoire de l'ancien pays de luxembourg. Ladislas, roi de Hongrie, de Bohême et duc de Luxembourg ; Philippe, duc de Bourgogne, tenant le pays de Luxembourg par engagère. Du 3 aoöt 1451, jour du déc&egrav;s d'Élisabeth de Görlitz, au 23 novembre 1457, jour du décès du roi Ladislas", in PSHIRGDL, année 1875, vol. 30 (8), 1876, 2e partie, pp.1ff. (Google Books.) In p.2, the compiler mentions this event.

The letters and documents

[van Werveke 1889, pp.203-4; [ICCL 4, 1775. Geben zu Trier ... Cart. 5, fo 8. Trèves, 4 février [14]53].]
23. Trèves, 1453, 4 février.
    Lettre d'Oswald d'Eytzinger et des autres ambassadeurs du roi Ladislas, adressée à Antoine de Croy, gouverneur du pays de Luxembourg ; ils le prient de mettre en liberté le héraut du roi, nommé UNGERLANT (Hongrie) qu'ils avaient envoyé dans le Luxembourg et qui a été fait prisonnier dans la ville de ce nom.

            Arch. de Bruxelles. Chambre da comptes. Reg. no 33, fol. 8. Copie de 1453.

    Wolgeborner edler herr! Unser willig dienst bevor. Wir haben eygentlich venommen, wie 1) ir unsers gnadigisten herren kunig Laslaws erhaln 2), genant der Ungerland, mit den briefen, die er als ain freyer pot van desselben unsers gnadigisten herren wegen und nach 3) seiner kuniglichen gnaden bevelhnus 4) der lantschaft des hertzogtumbs zu Lutzemburg und der graefschaft zu Chini geantwurt solt haben, in der stat zu Lutzemburg aufgehalten und im die brief genomen habet, dadurch desselben unsers gnadigisten herren maynung und furnemen seiner kunigklichen gnaden gerechtickait zu dem land Lutzemburg groslich verhindert wordet, das uns umpilleich bedunkchet gehandlt sein, nachdem, als sich der egenant unser genadigister [ge-: sic] herr kunig Lasslaw von onserm [on-: sic] gnadigen herren dem hertzogen van Burgundy etc. noch von euch dheynerley unfrewntschaft noch wiederwartikeit versehen hat. Bitten wir ewch von des egenanten unsers gnadigisten herren kunig Laslaws und unsern wegen mit sunderm vleis, ir wellet den egenanten seiner kuniglichen gnoden [gno-: sic] erhaln ledig lassen und

1) wir, A [this A must signify another copy but did the compiler give any reference anywhere?]. — 2) sic, pour heralden ou herolden. — 3) mach, A. — 4) bevelbnuvv, A.

im die brief widergeben. Das wellen wir mit gutem willen umb ewich gern verdienn und bitten darumb ewr verschriben antwort bey disem boten. Geben zu Trier am sunntag nach unserer lieben frawen tag purificationis anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
         Unsers gnadigisten herren kunig Laslaws anwelt, Oswald van
              Eytzing, freye, Walthisar von Modschiedel, doctor und
              Weikhare van Poullnheim.
     Dem wolgeboren edeln herren hern Anthonien von Kroy, graven zu Porcyen und herren zu Ranti, erster kamerlinck unsers genadigen herren des hertzogen van Borgonien etc.


[van Werveke 1889, pp.204-6; [ICCL 4, 1776. Luxembourg, au mois de février [1453]. Escript a Luxembourg le . . . jour de feurier. ... [after 4th of Feb.] Cart. V, fo 9. 1453-1453].]
24. Luxembourg, 1453, (3-10) février.
     Reponse d'Antoine de Croy à la lettre qui précède G après avoir exposé la manière d'agir du héraut HONGRIE lors de son premier et second voyage dans le Luxembourg, pendant lesquels il cherchait à exciter les États contre le duc de Bourgogne, il conclut en disant que c'était son devoir de le retenir, jusqu'à ce que le duc de Bourgogne lui eût fait connaître sa décision.

            Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 9. Copie de la minute non datée, de 1453.

     Nobles et honnourez seigneurs. Je me recommande à vous. J'ay receu voz lettres escriptes à Trèvez dimence derrain passé, par lesquelles me signiffiez estre venu à vostre congnoissance que je détiengs prisonnier ung nommé Honguerlant, hérault de très-excellent et très-puissant prince le roy Lancelot, et que lui ay prins et osté les lettres que, comme messagier dudit seigneur roy, il portoit aux estas des duchié de Luxemburg et conté de Chiny, pour quoy l'ntencion dudit seigneur roy et le droit qu'il a ésdis pais est grandement retardé, ce qui vous semble desraisonnablement avoir esté par moy fait, veu que ledit seigneur roy ne entend avoir aucune inimicité à mon très-redoubté seigneur monsr le duc de Bourgogne ne à moy. Et me priez que icellui herault voeulle délivrer et lui faire rendre sesd. lettres.
     Nobles et honnourez seigneurs. Vray est que j'ay esté et despiecha deuement informé que ceulx qui par cydevant se sont portez gouverneurs dudit seigneur roy et de ses seignouriez, ont certain temps a escript lettres ausdis estas de Lutzembourg et de Chini, et dont ledit Honguerlant a esté porteur, et par icelles leur signiffié contre vérité, comment il estoit venu à le congnoissance dudit seigneur roy, que après le dechez de deffuncte de très-noble et bonne mémoire madame la duchesse de Luxemburg derrannièrement trespassée, que Dieux absoille, aucuns avoient contendu par mavachez forche et violence constraindre les subgiez desd. pais de Luxemburg et de Chini à leur faire obéissance et serment, et soy bouter et instruire de fait en 1) la possession d'iceulx pais, pour en priver, fourclore

1) et, sic.

et débouter ledit seigneur roy, ce que toutesfois lesd. subgiez n'avoient voulu consentir 1), mais en leur acquittant de leurs léaultez, y contredit et débattu à leurs pooirs, dont lesdis gouverneurs, pour et ou nom dudit seigneur roy, merchaient 2) iceulx subgiez, requérant que en persévérant en leurs bonnes intencions, ilz n'obeissent à nulz que audit seigneur roy. Et ou cas que plus avant on les voldroit presser, se retraissent devers aucuns grandez princes, dénommez èsd. lettres, lesquelz en faveur dudit seigneur roy qui leur en avoit requis, leur seroient aidans avec pluiseurs autres choses ad plain contenues èsd. lettres, dont les originaulx ont estè portéez et monstréez à mondit très-redoubté seigneur. Et que nonobstant que lesd. lettres spéciffiaissent autrement ceulx que les len chargoit avoir fait lesd. manaches, forches et violences, néantmoings led. Honguerlant, soubz umbre qu'il avoit la charge, comme il disoit, de baillier lesd. lettres là où il appartenoit, non content d'estre seulment porteur d'icelles, pour sa voulenté et au dehoirs de s(a) charge, comme il a fait à tor, en les présentant, a dit et dèclairié à ceulx où elles adreschoient et en pluiseurs autrez lieux que mondit très-redoubté seigneur estoit cellui qui avait fait led. violence et par forche et puissance vouloit oster audit seigneur roy lesdis pais, et qu'il estoit chargié de par ledit seigneur roy, de soy transporter pardevers autrez princes, que pareilment il déclaira, adfin de baillier confort et assistence aux 3) subgiez desd. pais à l'encontre de mon dit très-redoubté seigneur, et que en leurs mains led. seigneur roy transporteroit lesd. seignouriez, avant que elles demourassent à mondit très-redoubté seigneur. Et par ces moiens et autrez secrez s'est ledit Honguerlant perforchié en tant que en lui estoit, de mouvoir lesd. estas et lesd. pais au contraire de mondit très-redoubté seigneur, de les induire à venir contre la responce que tout d'un accord ilz firent derrenièrement à mondit très-redoubté seigneur, sur le remonstrance à eulx faite des drois qu'il pretend avoir et a en et sur lesd. pais, et desquelz il fist lors apparoir à souffisance, et mettre division, discort et guerre entre lesd. seigneur roy et mond. très-redoubté seigneur qui sont sy prochains de saing et de linaige que chascun scet.
     Et derechief m'a esté rapporté nouvellement que ledit Honguerlant, non contens 4) de ce que fait avoit autresfois, mais en acumullant mal sur mal, est présentement retourné par-dechà, itérativement portant lettres ausd. estas, et pour le matière dicte (sic) partie, desquelles, sans estre adrechié à moy qui suis gouverneur, cappitaine et lieutenant dudit pais pour mondit très-redoubté seigneur, jasoit ce qu'il sceust, du moins ne peust ignorer que je fuisse en ceste ville, il 5) s'est advanchié de prérenter, ainsi que lui-meismes a cogneut et confessé, et en ce faisant a continué les langaiges sediceulx dont par cy-devant avoit usé, et dit publicquement que ledit

1) consenter, sic. — 2) sic, pour remerchioient. — 3) autrez, A. — 4) comens, A. — 5) et, A.

seigneur roy envoioit par-dechà gens à grand puissance et qui desia estoient sur piez, pour prendre le possession desd. pais et en déboutter mond. très-redoubté seigneur qui à tort, par forche et violence l'avoit détenu et oocupé, détenoit et occupoit, ausquelles causes et autres qui longuez seroient à récitter, sachant que ledit hérault estoit venu en ceste ville pour y faire comme ailleurs, j'ay fait mettre le main à lui, sans le avoir jusques à cy traittié autrement, en intencion de le tenir tant que de son fait j'aye entièrement adverti mondit très-redoubté seigneur et sceu sur tant son bon plaisir. En quoy à mon advis je n'ay fait, comme faire ne vouldroie, chose qui soit desraisonnable, mais acomply ce que par ma charge il m'est loisible et nécessaire, et dont je eusse esté blasmé, pour l'avoir laissié passer soubz dissimulacion. Car il est notoire à ung chascun ayant congnoissance de l'offioe de haraulx ou roys d'armes [ATTENTION, so this is the understanding what is the role of heralds as of mid-fifteenth century], lequel est publicque et commun à tous nobles, que à eulx moins 1) que à nulz autrez chiet de porturer commocions de peuples et divisions de prinches, et en tant que ledit Honguerlant l'a fait en le maniére dite, il est évident qu'il abuse de son estat et fait à pugnir telement que ce soit exemple à tous autrez, et ne pouroit enoire (on en ce?) considéré la très-glorieuse renommée dudit seigneur roy, et des nobles princes qui sont avec lui, que suppose que ledit Honguerlant fust parti impugni des marches de pardecha, que la vérité sceue de ce que dit est, icellui seigneur roy, s'il fust retourné devers lui, ne l'eust fait oournées (sic), comme ou cas eust appartenu. Nobles et honnourez seigneurs. Je prie au benoit fllz de Dieu qu'i vous ait en sa sainte garde. Escript à Luxembourg le       jour de février.
                 Anthoine seigneur de Croy et gouverneur etc.
         A nobles et honnles seigneurs Oswald de Eytzing, Waltzar de Modschindel etc.


[van Werveke 1889, pp.206-7; [ICCL 4, 1779. Cart. V, fo 11. Trèves, 12 février [14]53. 1453-1776].]
25. Trèves, 1453, 12 février.
     Réponse des ambassadeurs du roi Ladislas à la lettre d'Antoine de Croy ; ils demandent des explications ultérieures sur les faits reprochés au héraut la Hongrie.

           Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. no 33, fol. 11G en copie de 1453.

     Wolgeborner edeler herre. Wir erbieten uns ewch. Als ir uns auf unser schreiben, so wir euch von unsers gnadigisten herren kunig Lasslaws erhalen des Ungerlands wegen etc. in dewtscher sprach getan haben, widerumb in welsch geschreiben und geantwurt habt mit vil woirten, der aller nicht noitdurft ist widerumb zu erczelen; dasselb ewr schriben als uns das van welsch zu dewtsch aufgelegt ist, under andern maynungen inhaldet, wie ghene die sich hievor 2) gubernatores oder verweser des vorgenanten unsers gnadigisten herren des kunigs und seiner herscheft

1) noms, A. — 2) hirror, A.

gehalden habent, brief geschriben sullen haben, die der Ungerlant bracht und mit denselben verkundiget hab wider die waerhet. Nu kunnen wir nicht versteen, ob ir vermeynet daz die vorgemelten gubernatores an iren briefen wider die wairheyt geschriben sullen haben oder ob der Ungerland, der dieselben brief gefurt hat, allain mit sainen worten wider 1) die warheit gereit sull haben. Des beghern und bitten wir uns ain klarlicher underweisung zu thun schriftlich bey disem boten; denn so willen wir ewch auf ewr vorgemeltes schreiben vorder thun als sich geburt. Geben zu Trir, am montag nach sant Appolonie tag, anno Domini etc. Lmo tercio.
                 Unsers gnadigisten herren kunig Lasslaws
                 anwellt, Oswald Eytzinger van Eytzing,
                 freye, Walthisar van Modschiedel, doctor,
                 und Weykchart van Pollnheim.
     Dem wolgeboren edeln herren Anthonien van Croy, graven zu Porcyen, und herren zu Ronthi etc. unserm besunderen herren und frund.


[van Werveke 1889, pp.207-8; [ICCL 4, 1780. Cart. V, fo 12. Luxembourg [au mois de février 1453 ?]].]
26. Luxembourg, 1453, (13-19) février.
Antoine de Croy, répondant à la dernière lettre des ambassadeurs du roi Lodislas dd. 12 février, leur donne les explications demandées au sujet des faites reprochés au héraut la Hongrie.

           Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg, 33, fol. 12, en copie de 1453.

     Nobles et honnourés seigneurs. Je me recommende à vous. J'ay receues voz lettres donnéez à Trievez lundy derrain passé, par lesquelles me faites savoir que avez eu celles que nagaires vous ay escriptes pour responce à autrez que paravant me aviez envoyéez ; et pour ce que ne povez bonnement comcepvoir, se mon intencion est par icelles mes lettres maintenir que ceulx qui ou temps passé ont eu le gouvernement de le personne de très-excellent et très-puissant prince le roy Lancelot et de ses pais et seignouries, ont escript lettres qui soient contre vérité, ou se je voeul dire seulement que Honguerlant, hérault dudit seigneur roy, en portant lettres de par iceulx gouverneurs, a usé de langaiges non véritables, me requerée que je le vous donne clèrement à congnoistre, pour au surplus moy faire responce. Nobles et honnourés seigneurs, se bon rapport et vraye interprétacion vous a esté faite du contenu de mesd. lettres dont je ne fais icy aucune repprinse, pour ce que elles sont pardeverz vous et les povez veoir et visiter à vostre bon loisir, et icellui contenu voulez bien considérer et peser, je tieng que y trouverez au cler ce que désirez présentement savoir ; car par le [sic] fin d'icelles mes lettres je metz et escrips : ledit seigneur roy et les princes qui sont avec ly, entre lesquelx je suppose que soient et des principaulx lesd. gouverneurs estre de très-glorieuse renommée, et telle qu'il ne vouldroient

1) under, A.

ledit hérault demourer impugny de ce que dit et fait a pardecha, la vérité de son cas par eulz sceue et encquise. Par quoy vous peut apparoir clerement [cle-: sic, no accent] que mon intencion n'est pas de en ceste partie avoir chargié les personnes desd. gouverneurs, mais que les parolles comprinses en mesd. lettres et que n'entendez pas, comme vous dittes, adressent aud. hérault pour les langaiges publicz 1) et chosez par lui faictes, ensemble à autrez qui des manières ont fait rapportz non véritablez. Nobles et honnrs etc. Nostre Seigneur soit garde de vous. Escript à Luxembourg le . . . . jour de . . . . .
                 Anthoine, seigneur etc. gouverneur etc.
         A nobles et honnourez seigneurs etc.


[van Werveke 1889, p.208; ICCL 4, 1777. Cart. V, fo 6. Trèves, 7 février [14]53].]
27. Trèves, 1453, 7 février.
     Lettre des ambassadeurs du roi Ladislas adressées à DEM VESTEN GYSE VAN BARRASANT, HERRE ZU VILEMONT, UNSERME GUTEN FREUNDE. Les letlres de convocation des États dont était porteur le héraut la Hongrie, ayant été enlevées à celui-ci à Luxemboury par Antoine de Croy, ils lui mandent de nouveau de comparaitre a Trèves le 22 février suivant, pour y prêter foi et hommage au roi Ladislas.

            Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 6 ; en copie de 1453. — Le texte de la lettre est identique à celui que feu M. Würth-Paquet a publié, sous la date du 7 février 1453, no 49, p. 30-31 [see next entry]; il y a cependant un post-scriptum : Auch biten wir euch mit sundern vleis, ir welet solich unsers gnedigsten herrn kunig Lasslaws und unser schreiben ewrn frewnden und nachpaurn und alen 2) den die euch vertraulich sind, onvercziehen verkunden, umb des wilen, ob in ir brief durch irrung oder saumpnus der polen nicht zupracht wurden, daz sie denocht her zu dem tag comen wellen. Daz sol unter gnedigister her kunig Laslaws gnediklich gen euch und in erkennen, und wir wellen das auch in sunderheit umb euch 3) verdienen.


[Würth-Paquet 1875, pp.30-1.]
     49. 1453 (7 février). Mitwoch nach Dorothée. Trèves. — Missive de Oswald Eitzinger von Eitzingen, de Balthasar de Modschiatl, docteur, et de Wickhardt de Polnheim, à Jean de Raville, maréchal héréditaire du duché de Luxembourg ; les lettres de convocation des États dont était porteur leur héraut d'armes, lui ayant été enlevées à Luxembourg par le seigneur de Croy, ils lui mandent derechef de comparaître à Trèves, le mercredi après Invocavit (22 février), pour y prêter foi et hommage au roi Ladislas.

     Dem vesten Johan von Ruldingen, herr zu Dune und Deinspur, erbmarchalk des herzogthumbs zu Lutzenburgh unserem lieben freundt. — Unser willig dhienst bevor lieben freundt. Wir thuen euch zu wissen, das unser gnædigster herr kœnigh Ladislaus euch und ander seiner gnaden landtschafft des hertzogthumbs zu Lutzemburg und der gravschafft zu Chiny geschrieben hat, das ihr an etlich uf einen genanten tag, den wir euch bescheiden werden zu uns khommen da wir desselben unsers gnædigsten herrn meinungh an euch werben und von euch und der bemelten landtschafft gemeinklich eidte hulde und gehorsamkeit uf nemmen sollen als das seiner kœniglichen gnaden brief mit my worten clerlichen inhaltent. Und wan aber der herold, der dieselben brief heruf hait gefüret als wir vernommen durch den von Croy in der stadt zu Lutzenburgh ufgehalten und ihm die brief das mertheil genommen sint worden, dadurch wir nit eigentlich mœgen gewissen, ob euch euren brief geantwort ist worden oder nit. Und darumb so senden wir euch heihin beschlossen ein copei der fürgemelten brief wie unser ehegenanter gnedigster her kœnigk Ladislaus euch und der bemelten landtschafft jeklichen in seinem stand und wessen geschrieben hat als ihr in derselben copien woll werdet vernommen. Begeren und ermanen wir euch von des ehegenanten unsers gnædigsten hern kœnigh Ladislaus, und pitthen von unseren wegen mit gantzem vleis ir wollet am mitwochen nach dem sontagh Invocavit in der fasten nehest kunfftigh her gehen Trier zu uns khommen und sœlliche unser werbungh die wir an euch und die gemelte landtschafft, den wir jtzundt euch darumb schreiben zu thuen haben guetlich verhören und nachgehen, das ir als wir vermeinen dem benannten unserm gnædigsten hern kœnig Ladislaus als eurem naturlichen erbherrn euch selbs und dem lande woll schuldig seit und wollen in keinerlei weiss auspleiben, das soll der vorgen. unser gnædigster her kœnig Ladislaus gehen euch insunderen gnaden erkhennen und wir wollen das mit guthem willen gern und mit vleis verdienen. Auch wisset das wir mit den bürgern von Trier ausgetragen und bestalt haben ob eurer einer oder mehr mit einen in widderwärtigkheit ständen, das soll gnædiglich anstehen und pleiben als das eurer jeklichen irenthalben sicher her zu diesem tage khommen, hei sein und widder von danne an sein gewarsam und heimaht khommen sol getreuelich und ungefar doch das eurenthalben alle deweil ir sællicher sicherheit zu genissen habent gehen den vorbenanten von Trier auch nit unpillichs furgenommen [fur-: sic] werde. Datum zu Trier am mitwochen nach Dorothen virginis anno domini etc. quinquagesimo tertio. Unsers gnædigsten hern kœnigs Ladislaus Anwalt Oswalt Eitzinger von Eitzing. frey. Balthasar von Modschiedtl doctor und Wickhardt von Polnheim.
         Arch. Coblence. Copie due à la complaisance de M. Gorz, archiviste.


[van Werveke 1889, pp.208-9; ICCL 4, 1778. Cart. V, fo 18 (vo); fo 19 (vo). Traduction en français. Trèves, 7 février [14]53].]
28. Trèves, 1453, 7 février.
     Lettre d'Oswald Eytzinger et des autres ambassadeurs du roi Ladislas au duc Philippe de Bourgogne ; ils lui envoient avec leur lettre une autre lettre de leur souverain que le héraut la Hongrie, pris par Antoine de Croy, aurait dû porter au duc de Bourgogne, et le prient de se conformer au contenu de cette lettre.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 18 ; en copie de 1453 ; fol. 19, traduction française.

     Hocbgeborner furst, gnediger lieber herr, unser undertanig willichg ewrn furstliclien gnaden voran berait. Gnadiger herr. Der durchleuchtigist furst und herr her Lasslaw, zu Hunghern, zu Beheim, Dalmacien, Croacien etc. kunig, unser gnadigister herr, hat ewrn furstlichen gnaden etliche seiner gnaden begerung und manung zugeschriben, denselben brief wir

1) publiez, A. — 2) aler, A. — 3) ouch, A.

ewch dann hiemit zusenden, und uns auf solichs ausgevertigt, seiner kunigliken gnaden bevelchnuss also fin zu ennemen (sic); und als wir nuw in 1) dem land Lutzemburg komen sein, ist uns wairlich furkommen, wie der von Croy den herolten genant der Ungerland, mit etlichen briefen aufgehalten hat, der dann fijrder disen unsers gnadigisten herren brief ewern furstlichen gnaden zubracht solt haben, und umb yetz berurt aufhalden vertzogen und ewrn gnaden solich scrijft nicht 2) zubracht ist worden, das uns befrembt 3) und unpillich bedunkhet, nachtdem und sich unser gnadigister herr dheinerlay unfreuntschaft gen ewch noch den ewrn versehen hat, und uns nicht zweyflt, ewr gnad werde nach gestalt der sachen nicht gefallens dairin haben. Wie 4) dem allem, bitten wir ewr furstlich gnad mit undertanigem und dinstlichem vleis, ir willet noch solichem unsers gnadigisten herrn schriben frwntlichen nachgeen und ewch gen uns als seiner potschaft gnadichlich beweisen, damit wir seiner kunigklichen gnaden furnemung dester entlicher verbringen und volfueren; das sol sein kuniglich gnad beschulden und wir mit unsern willigen diensten undertaniklich verdienn, und bitten darauf ewer gnaden verschriben antwurt bei desem boten. Geben zu Trier, am mittwoch nach saint (sic) Agathe tag, anno Domini etc. quinquagesimo tercio.                  Unsers gnadigisten herren kunig Laslaws anwelt,
                     Oswald Eytzinger van Eytzinge, freye, Walthisar von
                     Modschiedel, doctor, und Weikchart van Pollnhaim.
     Dem irleuchten hochgebornen fursten und herren herren Philippen hertzoghen zu Burgundien etc., unserm gnadigem lieben herren.


[van Werveke 1889, pp.209-10; [ICCL 4, 1781. Cart. V, fo 34 (vo). Lille, 17 février [1453]. 1453-1453].]
29. Lille, 1453, 17 février.
     Lettre du duc Philippe à Antoine de Croy ; il lui fait connaître l'état de sa santé et le prie de revenir à la cour le plus tôt possible. Dans un post-scriptum il lui écrit qu'il a reçu des lettres du roi Ladislas et de ses ambassadeurs, lui envoie copie de ces lettres et de ses réponses et lui donne des instructions concernant l'affaire du héraut la Hongrie et des ambassadeurs du roi.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 34, en copie contemporaine. — La lettre n'a été expédiée que le 19 ou même plus tard, la réponse du duc au roi dont il y est question, étant datée du 19, à moins que celle-ci n'ait été envoyée à Antoine de Croy avant la mise au net de la minute, ce qui ne me parait pas impossibie.

         De par le duc de Bourgogne etc.
     Très-chier et féal cousin. Pour ce que savons que désirés savoir de nostre estat, nous vous signifions que après aucuns de lièvres que avons euz depuis vostre partement, nous sommes la grace Dieu en bonne convalescence, et de noz nouvellez ceulx de nostre ville de Gand sont et perssévèrent,

1) navend, A. — 2) mich, A. — 3) bescembt, A. — 4) wir, A.

comme ilz ont accoustumé. Si voulons et vous mandons que diligemment entendez aux affaires du pays de Luxembourg, pour lesquelz vous estes pardelà et que ce fait vous venez et retournez par devers nous le plus brief que vous pourrez, et nous signifiant des nouvelles, s'aucunes en avez, et vous nous ferez grant plaisir, dont vous saurons très-bon gré. Très-chier et féal cousin. Le Saint-Esperit vous ait en sa sainte garde. Escript en nostre ville de Lille, le XVIIe jour de février.
     D'autre part, très-chier et féal cousin, nous avons receu lettres du roy Lancelot, nostre cousin et de ses ambaxeurs, estans à Trieves, la copie desquelles 1) lettres translatées en françois et aussi de la response que sur ce faisons tant à nostre dit cousin, comme à sesd. ambaxeurs, vous envoyons cy-enclose. Et pour ce que lesd. ambaxeurs se plaingnent de l'arrest par vous fait sur la personne de Hongrie, le hérault, et des lettres qu'il pourtoit, nous leur escripvons que sur ce leur ferez response. Si leur faites telle que aviserez pour le mieulx, nous rescripvant ce que fait y aurez. Et se lesd. ambaxeurs d'aventure se parforçoient ou vouloient parforcer de procéder à l'exécucion de leur charge et commission, touchant lesd. pays de Luxembourg et de Chini, en ce cas nous voulons et vous mandons que de fait et à puissance leur y résistez et à tous ceulx qui aidier les vouldroient, en la meilleur manière que faire pourrez. Escript comme dessus. (Signé) Phe. — Milet.
     A nostre très-chier et féal cousin, conseillier et premier chambellan, le seigneur de Croy, conte de Porcyen et seigneur de Renty.


[van Werveke 1889, pp.210-1; [ICCL 4, 1783. Cart. V, fo 25. Lille, au mois de février [14]53. 1777-1777].]
30. Lille, (1453, 19) février.
     Lettre du duc de Bourgogne aux ambassadeurs du roi Ladislas, en réponse à celle du 7 février ; il leur fait savoir qu'il répond directement à leur souverain ; que, quant à l'emprisonnement du héraut la Hongrie, il n'en sait rien, s'en enquerra auprès de son gouvernieur et pourvoira à cette affaire, suivant ce qu'il apprendra sur ce fait.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes, Reg. no 33, fol. 25, en copie contemporaine.

         Dux Burgundie.
     Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi. Recepimus litteras vestras scriptas Treveris die Mercurii post festum beate Agathe novissimo preteritum, una cum litteris illustrissimi ac serenissimi principis domini et consanguinei nostri precanissimi regis Hungarie ad nos devectis, per quas quidem litteras vestras nobis intimare voluistis qualiter dictus serenissimus rex ad patrias luxemburgensem et de Chini vos destinavit, nonnulla vobis parte sui commissa executuros. Super quibus, spectabiles ac egregii viri, amici carissimi, dicto illustrissimo regi super contentis in predictis litteris suis presencialiter responsionem facimus, uti ex copia litterarum nostrarum

1) lesquelles, A.

presentibus interclusa lacius videre poteritis, sperantes quod eadem nostra respoosione visa merito debebitis esse contenti, et ab ulteriori requisitione nobis facienda pro facto executionis dictorum vobis commissorum negociorum omnimodo desistere. Quantum ad arrestum quod per dominum de Croy, militem, consiliarium, primum cambellanum nostrum 1) et gubernatorem nostri nomine dictarum patriarum luxemburgensis et de Chini in personam unius heraldi dicti Hongaria cum litteris suis factum asseritis, dictum arrestum si factum sit, in nostri absencia et nobis insciis factum fuit causasque eiusdem ignoramus ; quapropter responsum super hoc proprium vobis dare nesciremus, sed super eo scribimus dicto domino de Croy, ut ipse vobis responsum faciat, nobis quoque veritatem scribat rei geste, et si responsio sua huiusmodi non sit vobis grata, et vobis placuerit ad nos ob illam causam remittere, providebimus circa hoc, ut melius poterimus et sicuti ad rem viderimus pertinere. Spectabiles et egregii viri, amici carissimi. Altissimus vos conservet feliciter ut optamus. Ex opido nostro Insulensi, die . . . . mensis februarii.
     Spectablibus et egregiis viris, amicis nostris carissimis, Oswaldo Eytzinger, magistro Balthazaro de Modschiedel, decretorum doctori et Weyckardo de Pollnhaim, consiliariis et oratoribus illustrissimi et potentissimi principis domini Ladislai regis Hongarie etc.


[Würth-Paquet 1875, pp.53ff, here pp.64-5.]
     89. (1454, n. st.) 1453, 24 février, Lille. — Instructions données par Philippe, duc de Bourgogne à l'évêque de Toul, au comte de Nassau Vianden et Dietz, seigneur de Breda, sénéchal de Brabant, à Jean de Glimes, chevalier, seigneur de Bergh op Zoom, chambellan du dit duc, à maître Jean de Granselt, docteur ès lois, professeur à l'université de Louvain, à Jean Lorfevre, licentié ès lois, maître des requestes de l'hôtel du dit duc, président du conseil de Luxembourg, et à Adrian von der Ee, maître de la chambre des comptes et garde des chartres de Brabant, ses ambassadeurs, à l'effet de négocier la paix entre le roi Ladislas et lui à la journée fixée en la ville de Mayence, le premier dimanche de carême (10 mars 1454), au sujet des différens nés relativement au duché de Luxembourg et comté de Chiny 1).
     Instructions a reverend pere en Dieu monsr levesque de Thoul, monseigneur le comte de Nassau, de Vienne et Dietz, seigneur de Breda, seneschal de Brabant, messire Jehan de Glimes, chevalier, seigneur de Berghes sur le Som, chambellan de mon très redoubté sr monsr le duc de Bourgogne etc. maistres Jehan de Granselt, docteur en lois, lisant lordinaire en la faculté de lois en luniversité de Louvain, Jehan Lorfevre, licencié es lois, maistre des requestes de chastel de mon très redoubté sr, monsr le duc de Bourgogne et de Brabant et president de son conseil a Luxembourg, et Adam van der Ee, maistre de la chambre des comptes et garde des chartres de Brabant, tous conseillers de mon très redoubté sr le duc, et ambasseurs de par luy ordonnez pour comparoir a certaine journée accordée et acceptée estre tenue en la ville de Maience le premier dimence de caresme prochain venant, entre les gens et ambasseurs de très excellent et très puissant prince le roy Lancelot, roy de Honguerye et de Behaingne etc. d'une part et ceulx de mon très redoubté sr monsr le duc d'autre, ad fin de trouver de appaisier admiablement, se faire se peult, les differens et questions estans entre les diz princes, pour et a loccasion des duchie de Luxembourg, conté de Chiny et advourie Dauxois et de eviter touttes autres questions, qui a ceste cause pourraient cy apres sourdre ou advenir.

1) Document historique du plus haut intérêt, qui reprend les faits dès le mariage de Antoine, duc de Bourgogne, avec Elisabeth de Görlitz (1409), et les expose jusqu'en l'année 1454.

. . .
     50. Item combien les dites lettres feussent generalles et confuses et ne declarassent particulierement personnes qui eust fait force, oppression ou violence ausdits pais, ne aux subgez diceulx, neantmoins le herault, qui en fut porteur, nommé Hongrelant, ne fut pas content de se fonder seulement porteur dicelles lettres, mais en abusant de lestat de son office [ATTENTION, again], qui est commun a toute noblesse, lorsquil en fist presentation, usa de divers langages, et fist plusieurs choses, que faire ne dire ne devait.
     51. Item et entre aultres dist et publia partout où il se trouva, que mon dit seigneur estait celui, qui par force voulait tenir et tenait les dits pais, et en priver et debouter et dèsheriter a tort et contre raison le dit seigneur roy. Et avec ce de fait s'efforça de seduire les subgez des dits pais, de l'obeissance de mon dit seigneur, et de les faire eslever contre lui, ses gens et officiers, contendans en tant que en lui estait, par commotion de peuple et forme de monopolle, les mettre et amener a rebellion, ce que toutesfois ne peut prouffiter a la fin, a quoy tendait le dit herault, obstant que les dits subgez, aians en memoire lobeissance autresfois par eulx faicte, et sachans que ce quil disait, nestait point vray, se acquittèrent de leurs leaultez, et firent peu ou neant de reputation de ce qu'il maintenait.
     52. Item depuis les dits solliciteurs obstinez en leurs propos, veans que ce ne pouait aidier, ont iterativement fait dilligence de poursuire, ce quilz avaient mal encommencé, et incontinent après ce que le dit seigneur roy a esté mis en gouvernement de ses royaumes et seignouries, sur leur avant dit donné a entendre, ont tant fait devers ceulx qui estaient au gouvernement, et avaient auctorité sur le dit seigneur roy, par lesquels tout se fait comme il est a croire, veu la josne eage du dit sr roy, qui nest que de xiij à xiiij ans, que ès pais de par deça ont esté trauus (trainés ?) et envoiez et que eulx mesmes solliciteurs ont conduis et amenez aucuns soy disant ambasseurs de par le dit seigneur roy, et avec eulx le dit Hongrelant, herault, portans derechief lettres a tous les prelatz, nobles et bonnes villes des dits païs et à chacun deulx en particulier.
     53. Item et comme le dit Hongrelant sestait conduit et gouverné en presentant les dites premieres lettres, pareillement a il fait encoires pis es dictes derrenieres, contenans toujours en langaiges par lui autresfois divulghies tendans faire la dite commotion et esmouvoir le peuple.
     54. Item que le seigneur de Croy, qui apres le trespas du dit feu messire Cornille, a esté commis lieutenant et capitaine general de par mon dit tres redoubté seigneur es diz pays de Luxembourg et de Chiny, adverti de ce que dict est, mesmement que jcelui herault sestait bouté en la ville de Luxembourg, et se y perforçait de illec presenter les dites lettres a plusieurs prelatz, nobles et autres y estans, sans son ordonnance, ou estre venu devers lui, fist arrester et mettre prisonnier le dit herault, et le detint par aucun temps et jusques a ce que mon dit seigneur ot [sic] ordonné le delivrer franchement pour l'amour du dit seigneur roy, sans ce que aucune pugnition fust faicte de luy, combien toutesfois il l'avait bien desservy.
. . .
         Bibl. université de Gœttingen. Manuscripta Zwichemiana, t. XIX, fol. 169-191. Original.


[van Werveke 1889, pp.216-7; [ICCL 4, 1787. Cart. V, fos15 (vo) et 16. Texte allemand et traduction en français. Trèves, 3 mars [14]53. 1785-1785].]
34. Trèves, 1453, 3 mars.
     Réponse des ambassadeurss de Ladislas à Antoine de Croy ; ils réfutent les arguments produits par celui-ci dans sa dernière lettre.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33. fol. 15, en copie de 1453; fol. 16, traduction française.

     Edeler herre. Wir erbieten uns zu uch. Als ir under andern worten in uwer schrift begriffen vermeldet, das ir durch uch selbs nicht vurnemen noch keynen gewalt nicht habet, wan so viel ir von ambts oder bevelheniss dut und van eyds wegen sculdich sijt, und siet uff sulchs nicht sculdich onser ersuchonge oder erbietonge ufzonemen etc.: Sult ir wissen das dieselbe unser erforderonge, erbietonge und beghern anders nicht geweest ist, wan es clerlichen in duytsche unser scrijft lutet und inhaldet, und sin an tzwivel, ir erfindet darinne, das sulche unser erbietonge anczaiget uf unsern herren van Burgonien, oder ob ir des maicht hettet, uch an siner stat, nachdem und ir durch uch selbs indrach und irrunge gedan habet in unsers gnadigisten herren des konigs, ouch unserm an siner konigklichen gnaden stat gerechtikeit, und vernemen in dem, das ir siner konigklichen gnaden brief und derzo den heralt enfremdet, entvueret und gevangen

habet an bevelhenis unsers herren von Burgonien, auch uns uf siner konigklichen gnaden bevelheniss siner gerechtikeit an die landschaft vurgenomen mit uweren scriften und groser irrung verhindert; aber als ir vermeynet, wir sullen nicht unwissentlich sin das uwer herre eyn rechtlich besesse haben sulle, ist unser gnedigister herre noch wir an sinen konigklichen gnaden stat nicht erinnert noch underwijst. Wir haben ouch an der lantscbaft nicht verstanden, das zij sulche hulde und gehorsam gedaen haven, als ir dan in uwern schriften vermeldet etc. Ouch als ir dan aenrueret, wie unser wort und wercke nicht gelijche sin, deshalben das wir beschedigen den herren van Burgonien, mocht ir wail mit voirsichtiger bedecteneniss unser schriben und werck ansehen, deshalben das wir nicht die sin, die yemant unrecht, ontwerong oder verstossung dun wolten, wan alleyn so viel uns van unserm gnedigisten herren siner konigklichen gnaden unzweifelichen gerechtikeit wegen empholhen ist und sich wol geburt. Geben zo Triere uf sampstag nach Mathie apostoli, anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
                Unsers gnedigisten herren konig Laslaws
                anwelt, Oswalt Eytzioger van Eytzing,
                freye, und Walthisar van Modschiedel, doctor.
     Dem edelen herren Anthonien van Croy, grafen zo Porcien und herrn zo Renti etc.


[van Werveke 1889, pp.217-8;
35. Thionville, 1453, 28 février.
     Lettre des ambassadeurs de Ladislas au duc de Bourgogne, accusant réception de la dernière lettre du duc et demandant que celui-ci fasse mettre en leurs mains les terres et les châteaux du pays de Luxembourg. Ils ajoutent en post-scriptum une nouvelle réclamation au sujet du héraut LA HONGRIE, qui est toujours prisonnier au château de Luxembourg.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 20, en copie contemporaine ; fol. 20', traduction française.

     Durchluchtigen hochgebornen furste, gnedige herre. Uwern furstlichen gnaden unser willich dinst bevoir. Als uwer furstlich gnade uns of unser schriben wieder verschreven hait, das haben wir vernomen und ist uwer gnaden meynonghe und begeronge, das wir an dem schriben, so yr yetzt unserm gnadigistem herren dem konig dut, des uns dan uwer gnaden eyne copie beslossen hait zogeschickt, eyn benuegen haben und sulcher unsers gnadigisten herren bevelheniss nich vorter nachgeen sullen. Gnediger herre. Versteet uwer gnade wol, das wir solche schriben unserm gnedigistem herre von uch beschehen nicht zo 1) verantwurten haben, aber warinne sich sine konigkliche gnade der sachen halben 2) benuegen laisset, darain haben wir ouch willich eyn benuegen; und wann sine konigkliche gnade

1) so, A. — 2) haben, A.

mit uns schafft, das wir sulcher siner gnaden bevelhenisze nich vorter sullen nachgeen, so sin wir willich davan zo 1) laissen. Herumb bitten wir uwer furstklicher gnade mit dinstlichem vlijs 2), unserem gnedigisten herren so fruntlich zo sin und mit den die sulcher geslosser, unser gnedigisten herren landen Lutzemburg et Chini zogehoerende, von uwer gnaden wegen inhabent, zo schaffen und darop zo sin, das sie 3) uns der zo desselben unsers gnedigisten herren handen abetreden und intantwurten; so zweifelts uns nicht, sin konigklich gnade werde sich in sulcker fruntschaft gen uch halden und bewisen, damit uwern gnaden in allem dem, so 4) dieselbe uwer gnade gen sinen gnaden oder den vorgenanten landen recht hait, eyn gut benuegen beschech; wan wir dem von Kroy von der sachen wegen vur auch geschrieben und uns anstat unser gnedigister herren gnugsamer billicheit erboten haben, als uwer gnaden an der copien desselben schribens die wir uwer gnaden hieinne beslossen schicken, wol vernemen wirdet; deruf aber derselve von Kroy noch gein antwurt gedan, und uns in unser gnadigister herren sachen siner gnaden gerechtikeit ye bisher vast geirret hait und noch irret. Datum zo Dietenhoven, an mitwochen nach dem sundage als die heilige kirche singet Reminiscere in der vasten, anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
         Unsers gnedigisten herren konig Laslaws anwelt, Oswald Eytzinger van Eytzing, freye, und Walthisar van Modschiedel, doctor.
     Dem durluchtigen hochgeboren fursten und herren herre Philippen, hertzogen zo Burgonien etc. unserm gnedigen herrn.
     Auch als uns uwer gnade scribet van des heralts wegen , den der 5) van Croy gefanget halt 6), wie uwer gnaden darumb keyn wissen habe etc., nu geliebe uwern gnaden zo wissen, das wir mit dem van Croy, desmaels als wir uwern gnaden unsern eirsten brief schrieben, des uf den nechsten mantag wier wochen werden sin, von desselben herolts wegen ouch geschrieben haben; der dut uns daraf antwort, er wolt des uwer gnaden underrichten und hait uns sieder nichtz davon verkundeget, sonder den herolten ye und ye in gefeinckeniss gehalden, als er den ouch noch heldet, das uns nicht billich bedunckt, das ein furst dem andern sin boden und herolten zu vahen gestaden sulle, besonder in sulchen werbungen, wan unser genedigister herre uwern gnaden ader vast eynen andern des nicht noch den sinen zo dun gestatet.

1) so, A. — 2) wijs, A. — 3) sin, A. — 4) zo, A. — 5) dor den, A. — 6) hait, A.


ICCL 4, 1789. Note adressée au duc de Bourgogne[Philippe le Bon] par les ambassadeurs du roi Ladislas, touchant l'arrestation du heéaut d'armes ... Cart. V, fo 23. Texte allemand suivi de la traduction en français. Sans date.. (Entre le 28 février et le 4 mars 1483.). — this note is not transcribed anywhere...?
[van Werveke 1889, pp.219-20; ICCL 4, 1790. Cart. V, fo 25 (vo). Lille, 15 mars [1453]. 1453-1786].]
36. Lille, 1453, 15 mars.
     Réponse du duc Philippe de Bourgogne à la lettre des ambassadeurs de Ladislas, dd. 28 février ; il exprime son grand étonnement de ce qu'ils ont demandé qu'il leur fasse livrer les châteaux du Luxembourg, déclare qu'Antoine de Croy a agi en tout de son consentement et qu'il lui a envoyé des instructions par rapport au héraut prisonnier.

             Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. no 33, fol. 25, en copie contemporaine.

         Dux Burgundie etc.
     Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi. Litteras vestras apud Thionville scriptas in ebdomada dominicam diem qua in Dei ecclesia cantatur Reminiscere, inmediate subsequente, nuper recepimus, continentes nos litteris nostris a vestris petiisse personis, ut illustrissimo ac serenissimo principi domino et consanguineo nostro precarissimo regi Hungarie scribere velletis eo modo et ad finem qui per nostras litteras quarum vobis copiam dimisimus, sibi per nos scriptum erat, et quod in executione vobis commissorum ab eodem rege illustrissimo ulterius minime procederetis, ad quod nobis respondent discretiones vestre, qualiter satis scire valemus, ad vos non spectare litteris nostris dicto serenissimo regi transmissis responsum facere, ymo, uti rationis est, velle suum velle vestrum erit et quocienscunque sue regali magnificencie, ut ultra non procedatis, demandare placuerit, omnimodo cessare prompti eritis; etiam visione copie in eisdem vestris litteris incluse patefactum est nobis de hiis que domino de Croy, militi, consiliario, primo cambellano nostro 1) et gubernatori nostri 2) nomine patriarum luxemburgensis et de Chini nuper scripto intimastis.
     Super quibus, spectabiles ac egregii viri, amici carissimi, vestris reverenciis salvis, certi existimus nec rogasse nec a vobis quoquomodo postulasse, ut prefato regi illustrissimo superius narrata aut quicquid aliud scriberetis seu nobis super contentis in predictis litteris nostris celsitudini sue destinatis responsionem daretis, nec de hiis in superioribus nostris litteris vobis directis aliqua fit mencio. Bene fatemur, nostrarum litterarum sepedicto serenissimo regi dictarum copiam vobis transmisisse, sperantes quod ilia visa merito contentari deberetis et ab ulteriori requisitione nobis facienda pro facto executionis vobis per eum commissorum negociorum omnimodo desistere, et propterea extraneum satis est nobis quod novissimis vestris scriptis rogatis et requiritis, ut scilicet talem apud eundem illustrissimum regem nos demonstrare velimus, dando operam ut hii quos opida et fortalicia dictarum patriarum luxemburgensis et de Chini ex parte nostra tenere et occupare dicitis et pretenditis, ab eisdem recedant et ea in vestris manibus dicti regis nomine ponant et dimittant, et ex eo non mediocriter miramur, maxime considerata vera et bona possessione in qua de patriis

1) vestro, A. — 2) westri, A.

ipsis luxemburgensi et de Chyny tanquam earumdem dominus pignoraticius fuimus et sumus, consideratis eciam causis et racionibus quibus dictam possessionem apprehendere et eandem continuare moti fuimus, in litteris per nos supradicto serenissimo regi scriptis lacius et specifice satis declaratis; de quibus cum per earundem litterarum copiam predictam quam, ut vestra scripta testantur, recepistis, debite fuissetis informati, luce clarius est, vos extunc ab ulteriori prosecutione vestra super materia presenti cessasse debuisse aut saltem supersedisse, donec a dicto serenissimo rege super contentis in litteris nostris ad excellentiam suam demissis responsum habuissemus aut sua celsitudo aliud vobis dedisset in mandatis, nec admirare sufficimus de predicta requisitione vestra iam per vos nobis facta, que nec iusta est nec rationi consona. Et ob hoc iterum vos rogamus et requirimus quatinus de ulterius procedendo in inceptis per vos cessetis et desistatis et ea que in contrarium in nostrum et nostre possessionis ac saisine patriarum luxemburgensis et de Chiny predictarum preiudicium de facto attemptastis, ad statim reparetis taliter quod merito debeamus esse contenti. Ceterum quoad dictum dominum de Croy, quia de eo per litteras vestras conqueri videmini, vobis respondemus quod nullam super hoc habetis causam iustam vel rationabilem, quia nil nisi nostri nomine et tanquam noster locumtenens et gubernator patriarum luxemburgensis et de Chiny supradictarum quas pro nobis tueri tenetur et defendere, in hac parte egit; quantum autem ad heraldum de quo cavetur in cedula in vestris litteris nobis destinatis inclusa, scribimus impresentiarum prefato domino de Croy, sibi mandantes quod per eum, deliberatione prehabita cum gentibus nostri consilii in dictis patriis luxemburgensi et de Chiny, vobis super hoc debitam faciat responsionem quam speramus secundum materie et casus exigenciam fore racionabilem et de qua merito debebitis contentari. Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi, Altissimus vos feliciter conservet. Scriptum in opido nostro Insulensi, die XVta mensis marcii.
             Spectabilibus et egregiis viris, amicis nostris carissimis. Oswaldo
         Eytzinger, magistro Balthasaro de Modschiedel, decretorum doctori,
         et Weyckardo de Pollnhaim, consiliariis et oratoribus illustrissimi et
         potentissimi principis domini Ladislai regis Hongarie etc.


[Würth-Paquet 1875, pp.84ff., here pp.92-3.]
     96. (1454, n. st.) 1453, lundi 18 mars. — Mémoire lu par les ambassadeurs de Philippe, duc de Bourgogne, devant l'archevêque de Trèves et le comte palatin du Rhin 1).

     Anno millesimo quadringentesimo nono, ad petitionem serenissimi et christianissimi francorum regis, felicis recordationis, domini karoli sexti illius nomine ultimate defuncti, ac etiam aliorum illustrissimorum inclite et christianissime domus francorum principum, tractatum fuit matrimonium cum serenissimo et invictissimo principe domino Wenceslao, dei gratia romanorum et Bohemie rege, inter illustrissimos principes, dominum Anthonium, ducem Brabantie, ex una, et dominam Ysabellam, filiam illustrissimi domini Johannis ducis Gollicen. fratres predicti serenissimi domini Wenceslai regis, parte ex altera hoc ordine et modo videlicet:

1) Dans cet écrit sont établis les comptes des sommes dues à titre d'engagère au duc Philippe, du chef du duc Antoine de Brabant, de Jean duc de Bavière, l'un et l'autre époux d'Élisabeth de Görlitz, et des dépenses faites ultérieurement. Le mémoire contient des faits qui sont déjà exposés dans les instructions du 24 février 1454 ; mais il entre aussi dans des particularités intéressantes, par exemple le dénument où se trouvait la duchesse Élisabeth (no 17). Le codex de Goettingen, où nous avons puisé ce document, le donne en latin et en allemand ; le texte latin est probablement l'original, et le texte allemand une traduction seulement. C'est pour ce motif que nous donnons le texte latin ; malheureusement la copie offre des lacunes à cause des nombreuses abréviations et de la mauvaise qualité du papier qui rend l'écriture peu facile à lire.

. . .
     31. Item et licet predicte littere generales essent, nec quisquam injuriator in eis declaretur, nichilominus tamen quidam (h)eraldus, dictus Hongrelant, illarum lator, et exhibitor, officio suo armorum abutens, quod officium commune [ATTENTION] est ubique statui nobilium, verba injuriosa et contumeliosa, predictas litteras presentando, de persona illmi domini ducis Burgundii protulit et declaravit, quod nec ipsum decebat, nec verum dicebat, nec patiebatur etiam conditio, seu natura officii sui, sed status sui oblitus in hanc fatuitatem sine scitu prefati domini regis Ladislay, ut creditur, temere prorupit; Et inter alia palam et publice nuntiavit, quod prefatus dominus dux Burgundie erat ille qui vi et potentia volebat tenere et tenebat dictas patrias Luxemburgensem et de Tziny, privando et expellendo injuste et contra omnem rationem prefatum serenissimum regem Ladislaum, ac ipsum exheredare et spoliare jure suo nitebatur, et hiis non contentus, sed mala malis accrescendo, nisus est prefatus Tongrelant (sic) obedientes et fideles domini ducis Burgundie seducere, et populum ac patrias in seditione ponere, suadens, quantum sibi possibile fuit, ut adversus prefatum dominum ducem Burgundie rebellando insurgerent, in quo tamen proficere non potuit, quia prelati nobiles et alii spectabiles cives et fideles populi, memores suorum honorum et fame, juramentum obedientie, quod prefato domino duci prestiterant, reverenter servantes, in obedientia ipsius domini ducis permanserunt, scientes non esse rationabile nec equum aut honestum, quod prefatus Tongrelant [sic, no italic] suadebat.
     32. Item post hoc videntes illi sollicitatores predicti rebellionis et divisionis sectatores et ministri, in sua malitia obstinati, cognitoque quod serenissimus rex Ladislaus ad regimen suorum dominiorum prenotatorum prefatos nuncios miserunt ad suam serenitatem, et tamdiu perillorum opportunitatem optentum est, quod ipse serenissinus [-nus: sic] rex ambaxiatores, seu commissarios ad predictas patrias Luxemburgense et de Tziny transmisit, quas ipsi sollicitatores, aut quidam ex eis propriis juramentis sing. immemores (?) cum ipsimet una cum aliis obedientiam prefato domino duci Burgundie prestitissent, usque ad civitatem Trevirensem adduxerunt. Cum hiis autem ambaxiatoribus seu commissariis rediit ille Tongrelant, (h)eraldus, seu armorum officiarius qui se male in primo viagio suo rexerat, pejus in secundo se conduxit, et in fine pexime fecit; nam prioribus injuriis jam per eum perlatis, de persona illustrissimi domini ducis Burgundie non contentus, alias addidit, et que agere potuit in scandalum et perniciem prefati illmi domini ducis peregit.
     33. Item cum hec ad notitiam magnifici et generosi domini de Croy, comitis de Porciano, post obitum Cornelii de Burgundia predicti, cui deus pr... at, ad regimen ducatus Luxemburgensis, a prefato domino duce Burgundie instituti, dum prefatus Tongrelant, in opido Luxemburgensi, absque scitu et licentia prefati domini de Croy se transtulisset, et prelatis, nobilibus, ac ceteris illic tunc congregatis, litteras presentaret, seu presentare vellet, eosque pro suo posse ab obedientia prefati domini ducis Burgundie divertere nitebatur, cum in officio suo excederet, predictus dominus de Croy ipsum capi, arrestari et detineri fecit, quem tamen honeste et sine aliqua molestia tractavit, et conservari fecit, quousque super hiis illmus dominus dux informatus, ipsum muneribus donatum liberum abire permisit.
. . .
         Pap. Codex MS. hist. 654 der königl. Universitäts-Bibliothek zu Göttingen mit der älteren Bezeichnung: Manuscripta Zwichemiana, tom. XIX ex bibl. Joach. Heinr. lib. bar. de Bülow, fol. 208-220. Texte allemand. Ibid., fol. 192-207.


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BMB 23. Folio 37v. Jahr 1414 / Generalia, Ausgaben. Item 12 gld vnſ(er)s h(er)ren dez küngs herolt genAnt vngerlant, ll.31-2.
Paris BnF, ms. fr. 5242. Mentioned as it includes Les enseignements du héraut Hongrie, c. 1460 by several authors: London, Hugh Stanford, "Crosses Paty, Patonce and Formy" in Coat of Arms, Nos. 33-4, 1958; Brault, Gerard J., "The Cross in Medieval Heraldry" in The Antiquaries Journal, Volume 47, Issue 2, 1967, p.223 n.6; héraut Hongrie, datant de vers 1460. Vaivre, VaivreJean-Bernard de, "Le château Saint-Pierre et ses campagnes de construction", in Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, t.89, 2010, pp. 69-135, here n.151 (does not mention the ms. catalog no.); Pastoureau, Michel, "Le blanc, le bleu et le tanné. Beauté, harmonie et symbolique des couleurs à l'aube des temps modernes", in Bouchet, Florence, James-Raoul, Danièle (eds.), Désir n'a repos, Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, pp. 115-132, here n.18 (Traité de blason meant the same work??); Héraldique, généalogie - Heraldry & Genealogy under SOURCES - Armoriaux européens / Rolls of Arms / Wappenbücher.
IS Nord, B8, pp.401, left col. ff., B. 3659 (Registre.), p.403, left col. Hougulant [sic], roi d'armes du roi d'Autriche, c. 1445.
Genot, Gilles, "Gouverner, intégrer, participer. Le duché de Luxembourg sous les princes bourguignons et habsbourgeois (milieu XVe – début XVIe s.)", Ph. D. thesis, Univ. du Luxembouorg and École Pratique des Hautes Études, 2014, volume 1. (ToC only; thesis itself non vidi.) There are dedicated sections in pp.179ff. and pp.212ff.
Hiltmann, Torsten, "Jehan Faucquet ou l‘attirance de la noblesse. Le scribe, le roi des Romains et la reprise de la ville de Saint-Omer en 1489", in Guenée, Bernard, Moeglin, Jean-Marie (dirs.), Relations, échanges, transferts en Occident au cours des derniers siècles du Moyen Âge. Hommage à Werner Paravicini Actes du colloque de Paris (4-6 décembre 2008), Paris: Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2010. (Academia.) Hongrelant, héault d'armes du roy des Romains, occurred 1497? [p.515 n.110].
Paviot, Jacques, La Politique navale des ducs de Bourgogne 1384-1482, PU de Lille, 1995. (Google Books.) Avant le 18 juin [1446], était aussi venu à Gand « Hongrelant », roi d'armes de Hongrie, ... [p.122].
Spitzbarth, Anne-Brigitte, La fonction diplomatique des hérauts : l'exemple de la cour de Bourgogne au temps de Philippe le Bon (1419-1467), in Revue du Nord, no. 366-367, 2006, pp. 559-76. The author mentions the capture of the Hungary herald in n.17, directly referring AD Nord, B 2012, 255 vo (that makes the assumption she did not know these letters transcribed and published in the nineteenth century). Note Würth-Paquet 1875, p.30 says Je trouve que Antoine de Croy était gouverneur en 1453 et années suiv. et non Jean de Croy.
Stehlík, Martin, "Odloučení Lucemburska od Koruny české" thesis for JUDr., 2016. See p.197 where is a mention to this event.
Stehlin, Karl, Thommen, Rudolf (ed.), "Aus der Reisebeschreibung des Pero Tafur, 1438 und 1439", in Basler Zeitschrift für Geschichte und Altertumskunde, Band 25, 1926, pp.45ff. Am folgenden Tage, als ich mit dem Biscof von Burgos speiste, kam Ungria, der Wappenherold des Kaizers... [p.94].
Thomen Rudolf, Urkunden zur Schweizer geschichte au österreichischen archiven, 4. Band, 1440-1479, Basel: Eml Bilkhäuser, 1932. (Internet Archive) Peter von Hagenbach schreibt dem Thurin de Halleville, ... et tes paroles fait relater en ronmant par la bouche de Honguerie le herault, ... [pp.99-100, No. 82, 1448 Mäz 10, p.100 ll.1-2]. This mention is cited in Bischoff, Georges, "Honneur ou déshonneur ? Pierre de Hagenbach, les frères Mey et les autres", in Revue d'Alsace, No. 146, 2020, pp. 153-168. (Actes du colloque "L'honneur des Alsaciens")
Stramberg, Christian von, Denkwürdiger und nützlicher Rheinischer Antiquarius, 1. Band, Coblenz: Rud. Friedr. Hergt, 1853. (Google Books.) ung hérault nommé Hongrelant qu'il le vouloit honorer et faire baron, 1490 [p.720].
Wenzelhaus, Clemens, Grafen und Herrn zu Brandis, Tirol unter Friedrich von Österreich, 3. Band, Wien: Franz Ludwig, 1821. (Google Books.) Der Herzog ... schickte seinen Herold, Nahmens Hongreland an den König ab um ihm die Fehdebriefe, c. 1430 [p.198].
[1408 März 15] item 4m. Ungerlande dem herolde, als her mit dem herzogen von Bryge hy was. [Joachim 1896, p.473.] Mentioned in Perlbach, M., "Schlesisches asu dem Marienburger Treßlerbuch von 1400-1409. Nach dem Abdruck von Archivrath Joachm", in Silesiaca. Festschfirft des Vereins für Geschichte und Alterthum Schlesiens zum Siebzigsten Geburtstage senes Präses Colmar Grünbagen, Breslau: F. Morgenstern's, 1898, pp.83ff., p.89. (Google Books.) Another herald Jekel Monsterbergm occurred 1409 is also mentioned [p.93 - S.562, l.26; p.95 - S.566, l.15].
See also Mentions to heralds in Freyberg's Sammlung: des knuigs von vngern Herold, 1492.

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