Arch. de Bruxelles. Chambre da comptes. Reg. no 33, fol. 8. Copie de 1453.
Wolgeborner edler herr! Unser willig dienst bevor. Wir haben eygentlich venommen, wie 1) ir unsers gnadigisten herren kunig Laslaws erhaln 2), genant der Ungerland, mit den briefen, die er als ain freyer pot van desselben unsers gnadigisten herren wegen und nach 3) seiner kuniglichen gnaden bevelhnus 4) der lantschaft des hertzogtumbs zu Lutzemburg und der graefschaft zu Chini geantwurt solt haben, in der stat zu Lutzemburg aufgehalten und im die brief genomen habet, dadurch desselben unsers gnadigisten herren maynung und furnemen seiner kunigklichen gnaden gerechtickait zu dem land Lutzemburg groslich verhindert wordet, das uns umpilleich bedunkchet gehandlt sein, nachdem, als sich der egenant unser genadigister [ge-: sic] herr kunig Lasslaw von onserm [on-: sic] gnadigen herren dem hertzogen van Burgundy etc. noch von euch dheynerley unfrewntschaft noch wiederwartikeit versehen hat. Bitten wir ewch von des egenanten unsers gnadigisten herren kunig Laslaws und unsern wegen mit sunderm vleis, ir wellet den egenanten seiner kuniglichen gnoden [gno-: sic] erhaln ledig lassen und
1) wir, A [this A must signify another copy but did the compiler give any reference anywhere?]. — 2) sic, pour heralden ou herolden. — 3) mach, A. — 4) bevelbnuvv, A.
im die brief widergeben. Das wellen wir mit gutem willen umb ewich
gern verdienn und bitten darumb ewr verschriben antwort bey disem boten.
Geben zu Trier am sunntag nach unserer lieben frawen tag purificationis
anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
Unsers gnadigisten herren kunig Laslaws anwelt, Oswald van
Eytzing, freye, Walthisar von Modschiedel, doctor und
Weikhare van Poullnheim.
Dem wolgeboren edeln herren hern Anthonien von Kroy, graven zu
Porcyen und herren zu Ranti, erster kamerlinck unsers genadigen herren
des hertzogen van Borgonien etc.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 9. Copie de la minute non datée, de 1453.
Nobles et honnourez seigneurs. Je me recommande à vous. J'ay receu
voz lettres escriptes à Trèvez dimence derrain passé, par lesquelles me
signiffiez estre venu à vostre congnoissance que je détiengs prisonnier ung
nommé Honguerlant, hérault de très-excellent et très-puissant prince le
roy Lancelot, et que lui ay prins et osté les lettres que, comme messagier
dudit seigneur roy, il portoit aux estas des duchié de Luxemburg et conté
de Chiny, pour quoy l'ntencion dudit seigneur roy et le droit qu'il a ésdis
pais est grandement retardé, ce qui vous semble desraisonnablement avoir
esté par moy fait, veu que ledit seigneur roy ne entend avoir aucune
inimicité à mon très-redoubté seigneur monsr le duc de Bourgogne ne à
moy. Et me priez que icellui herault voeulle délivrer et lui faire rendre
sesd. lettres.
Nobles et honnourez seigneurs. Vray est que j'ay esté et despiecha
deuement informé que ceulx qui par cydevant se sont portez gouverneurs
dudit seigneur roy et de ses seignouriez, ont certain temps a escript lettres
ausdis estas de Lutzembourg et de Chini, et dont ledit Honguerlant a esté
porteur, et par icelles leur signiffié contre vérité, comment il estoit venu à
le congnoissance dudit seigneur roy, que après le dechez de deffuncte de
très-noble et bonne mémoire madame la duchesse de Luxemburg derrannièrement
trespassée, que Dieux absoille, aucuns avoient contendu par
mavachez forche et violence constraindre les subgiez desd. pais de Luxemburg
et de Chini à leur faire obéissance et serment, et soy bouter et
instruire de fait en 1) la possession d'iceulx pais, pour en priver, fourclore
1) et, sic.
et débouter ledit seigneur roy, ce que toutesfois lesd. subgiez n'avoient
voulu consentir 1), mais en leur acquittant de leurs léaultez, y contredit et
débattu à leurs pooirs, dont lesdis gouverneurs, pour et ou nom dudit
seigneur roy, merchaient 2) iceulx subgiez, requérant que en persévérant
en leurs bonnes intencions, ilz n'obeissent à nulz que audit seigneur roy.
Et ou cas que plus avant on les voldroit presser, se retraissent devers
aucuns grandez princes, dénommez èsd. lettres, lesquelz en faveur dudit
seigneur roy qui leur en avoit requis, leur seroient aidans avec pluiseurs
autres choses ad plain contenues èsd. lettres, dont les originaulx ont estè
portéez et monstréez à mondit très-redoubté seigneur. Et que nonobstant
que lesd. lettres spéciffiaissent autrement ceulx que les len chargoit avoir
fait lesd. manaches, forches et violences, néantmoings led. Honguerlant,
soubz umbre qu'il avoit la charge, comme il disoit, de baillier lesd. lettres
là où il appartenoit, non content d'estre seulment porteur d'icelles, pour sa
voulenté et au dehoirs de s(a) charge, comme il a fait à tor, en les présentant,
a dit et dèclairié à ceulx où elles adreschoient et en pluiseurs autrez
lieux que mondit très-redoubté seigneur estoit cellui qui avait fait led.
violence et par forche et puissance vouloit oster audit seigneur roy lesdis
pais, et qu'il estoit chargié de par ledit seigneur roy, de soy transporter
pardevers autrez princes, que pareilment il déclaira, adfin de baillier confort
et assistence aux 3) subgiez desd. pais à l'encontre de mon dit très-redoubté
seigneur, et que en leurs mains led. seigneur roy transporteroit lesd.
seignouriez, avant que elles demourassent à mondit très-redoubté seigneur.
Et par ces moiens et autrez secrez s'est ledit Honguerlant perforchié en
tant que en lui estoit, de mouvoir lesd. estas et lesd. pais au contraire de
mondit très-redoubté seigneur, de les induire à venir contre la responce
que tout d'un accord ilz firent derrenièrement à mondit très-redoubté
seigneur, sur le remonstrance à eulx faite des drois qu'il pretend avoir et
a en et sur lesd. pais, et desquelz il fist lors apparoir à souffisance, et mettre
division, discort et guerre entre lesd. seigneur roy et mond. très-redoubté
seigneur qui sont sy prochains de saing et de linaige que chascun scet.
Et derechief m'a esté rapporté nouvellement que ledit Honguerlant, non
contens 4) de ce que fait avoit autresfois, mais en acumullant mal sur mal,
est présentement retourné par-dechà, itérativement portant lettres ausd.
estas, et pour le matière dicte (sic) partie, desquelles, sans estre adrechié
à moy qui suis gouverneur, cappitaine et lieutenant dudit pais pour mondit
très-redoubté seigneur, jasoit ce qu'il sceust, du moins ne peust ignorer
que je fuisse en ceste ville, il 5) s'est advanchié de prérenter, ainsi que
lui-meismes a cogneut et confessé, et en ce faisant a continué les langaiges
sediceulx dont par cy-devant avoit usé, et dit publicquement que ledit
1) consenter, sic. — 2) sic, pour remerchioient. — 3) autrez, A. — 4) comens, A. — 5) et, A.
seigneur roy envoioit par-dechà gens à grand puissance et qui desia estoient
sur piez, pour prendre le possession desd. pais et en déboutter mond. très-redoubté
seigneur qui à tort, par forche et violence l'avoit détenu et oocupé,
détenoit et occupoit, ausquelles causes et autres qui longuez seroient à
récitter, sachant que ledit hérault estoit venu en ceste ville pour y faire
comme ailleurs, j'ay fait mettre le main à lui, sans le avoir jusques à cy
traittié autrement, en intencion de le tenir tant que de son fait j'aye entièrement
adverti mondit très-redoubté seigneur et sceu sur tant son bon plaisir.
En quoy à mon advis je n'ay fait, comme faire ne vouldroie, chose qui soit
desraisonnable, mais acomply ce que par ma charge il m'est loisible et
nécessaire, et dont je eusse esté blasmé, pour l'avoir laissié passer soubz
dissimulacion. Car il est notoire à ung chascun ayant congnoissance de l'offioe
de haraulx ou roys d'armes [ATTENTION, so this is the understanding what is the role of heralds as of mid-fifteenth century], lequel est publicque et commun à tous nobles,
que à eulx moins 1) que à nulz autrez chiet de porturer commocions de
peuples et divisions de prinches, et en tant que ledit Honguerlant l'a fait en
le maniére dite, il est évident qu'il abuse de son estat et fait à pugnir
telement que ce soit exemple à tous autrez, et ne pouroit enoire (on en ce?)
considéré la très-glorieuse renommée dudit seigneur roy, et des nobles
princes qui sont avec lui, que suppose que ledit Honguerlant fust parti
impugni des marches de pardecha, que la vérité sceue de ce que dit est,
icellui seigneur roy, s'il fust retourné devers lui, ne l'eust fait oournées (sic),
comme ou cas eust appartenu. Nobles et honnourez seigneurs. Je prie au
benoit fllz de Dieu qu'i vous ait en sa sainte garde. Escript à Luxembourg
le jour de février.
Anthoine seigneur de Croy et gouverneur etc.
A nobles et honnles seigneurs Oswald de Eytzing,
Waltzar de Modschindel etc.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. no 33, fol. 11G en copie de 1453.
Wolgeborner edeler herre. Wir erbieten uns ewch. Als ir uns auf unser schreiben, so wir euch von unsers gnadigisten herren kunig Lasslaws erhalen des Ungerlands wegen etc. in dewtscher sprach getan haben, widerumb in welsch geschreiben und geantwurt habt mit vil woirten, der aller nicht noitdurft ist widerumb zu erczelen; dasselb ewr schriben als uns das van welsch zu dewtsch aufgelegt ist, under andern maynungen inhaldet, wie ghene die sich hievor 2) gubernatores oder verweser des vorgenanten unsers gnadigisten herren des kunigs und seiner herscheft
1) noms, A. — 2) hirror, A.
gehalden habent, brief geschriben sullen haben, die der Ungerlant bracht
und mit denselben verkundiget hab wider die waerhet. Nu kunnen wir nicht
versteen, ob ir vermeynet daz die vorgemelten gubernatores an iren briefen
wider die wairheyt geschriben sullen haben oder ob der Ungerland, der
dieselben brief gefurt hat, allain mit sainen worten wider 1) die warheit
gereit sull haben. Des beghern und bitten wir uns ain klarlicher underweisung
zu thun schriftlich bey disem boten; denn so willen wir ewch auf
ewr vorgemeltes schreiben vorder thun als sich geburt. Geben zu Trir, am
montag nach sant Appolonie tag, anno Domini etc. Lmo tercio.
Unsers gnadigisten herren kunig Lasslaws
anwellt, Oswald Eytzinger van Eytzing,
freye, Walthisar van Modschiedel, doctor,
und Weykchart van Pollnheim.
Dem wolgeboren edeln herren Anthonien van Croy, graven zu
Porcyen, und herren zu Ronthi etc. unserm besunderen herren
und frund.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg, 33, fol. 12, en copie de 1453.
Nobles et honnourés seigneurs. Je me recommende à vous. J'ay receues voz lettres donnéez à Trievez lundy derrain passé, par lesquelles me faites savoir que avez eu celles que nagaires vous ay escriptes pour responce à autrez que paravant me aviez envoyéez ; et pour ce que ne povez bonnement comcepvoir, se mon intencion est par icelles mes lettres maintenir que ceulx qui ou temps passé ont eu le gouvernement de le personne de très-excellent et très-puissant prince le roy Lancelot et de ses pais et seignouries, ont escript lettres qui soient contre vérité, ou se je voeul dire seulement que Honguerlant, hérault dudit seigneur roy, en portant lettres de par iceulx gouverneurs, a usé de langaiges non véritables, me requerée que je le vous donne clèrement à congnoistre, pour au surplus moy faire responce. Nobles et honnourés seigneurs, se bon rapport et vraye interprétacion vous a esté faite du contenu de mesd. lettres dont je ne fais icy aucune repprinse, pour ce que elles sont pardeverz vous et les povez veoir et visiter à vostre bon loisir, et icellui contenu voulez bien considérer et peser, je tieng que y trouverez au cler ce que désirez présentement savoir ; car par le [sic] fin d'icelles mes lettres je metz et escrips : ledit seigneur roy et les princes qui sont avec ly, entre lesquelx je suppose que soient et des principaulx lesd. gouverneurs estre de très-glorieuse renommée, et telle qu'il ne vouldroient
1) under, A.
ledit hérault demourer impugny de ce que dit et fait a pardecha, la vérité
de son cas par eulz sceue et encquise. Par quoy vous peut apparoir clerement [cle-: sic, no accent]
que mon intencion n'est pas de en ceste partie avoir chargié les
personnes desd. gouverneurs, mais que les parolles comprinses en mesd.
lettres et que n'entendez pas, comme vous dittes, adressent aud. hérault
pour les langaiges publicz 1) et chosez par lui faictes, ensemble à autrez
qui des manières ont fait rapportz non véritablez. Nobles et honnrs etc.
Nostre Seigneur soit garde de vous. Escript à Luxembourg le . . . . jour
de . . . . .
Anthoine, seigneur etc. gouverneur etc.
A nobles et honnourez seigneurs etc.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 6 ; en copie de 1453. — Le texte de la lettre est identique à celui que feu M. Würth-Paquet a publié, sous la date du 7 février 1453, no 49, p. 30-31 [see next entry]; il y a cependant un post-scriptum : Auch biten wir euch mit sundern vleis, ir welet solich unsers gnedigsten herrn kunig Lasslaws und unser schreiben ewrn frewnden und nachpaurn und alen 2) den die euch vertraulich sind, onvercziehen verkunden, umb des wilen, ob in ir brief durch irrung oder saumpnus der polen nicht zupracht wurden, daz sie denocht her zu dem tag comen wellen. Daz sol unter gnedigister her kunig Laslaws gnediklich gen euch und in erkennen, und wir wellen das auch in sunderheit umb euch 3) verdienen.
Dem vesten Johan von Ruldingen, herr zu Dune und Deinspur, erbmarchalk des
herzogthumbs zu Lutzenburgh unserem lieben freundt. — Unser willig dhienst bevor lieben
freundt. Wir thuen euch zu wissen, das unser gnædigster herr kœnigh Ladislaus euch und
ander seiner gnaden landtschafft des hertzogthumbs zu Lutzemburg und der gravschafft zu
Chiny geschrieben hat, das ihr an etlich uf einen genanten tag, den wir euch bescheiden
werden zu uns khommen da wir desselben unsers gnædigsten herrn meinungh an euch
werben und von euch und der bemelten landtschafft gemeinklich eidte hulde und gehorsamkeit
uf nemmen sollen als das seiner kœniglichen gnaden brief mit my worten clerlichen
inhaltent. Und wan aber der herold, der dieselben brief heruf hait gefüret als wir vernommen
durch den von Croy in der stadt zu Lutzenburgh ufgehalten und ihm die brief das
mertheil genommen sint worden, dadurch wir nit eigentlich mœgen gewissen, ob euch
euren brief geantwort ist worden oder nit. Und darumb so senden wir euch heihin
beschlossen ein copei der fürgemelten brief wie unser ehegenanter gnedigster her kœnigk
Ladislaus euch und der bemelten landtschafft jeklichen in seinem stand und wessen
geschrieben hat als ihr in derselben copien woll werdet vernommen. Begeren und ermanen
wir euch von des ehegenanten unsers gnædigsten hern kœnigh Ladislaus, und pitthen von
unseren wegen mit gantzem vleis ir wollet am mitwochen nach dem sontagh Invocavit in
der fasten nehest kunfftigh her gehen Trier zu uns khommen und sœlliche unser werbungh
die wir an euch und die gemelte landtschafft, den wir jtzundt euch darumb schreiben zu
thuen haben guetlich verhören und nachgehen, das ir als wir vermeinen dem benannten
unserm gnædigsten hern kœnig Ladislaus als eurem naturlichen erbherrn euch selbs und
dem lande woll schuldig seit und wollen in keinerlei weiss auspleiben, das soll der vorgen.
unser gnædigster her kœnig Ladislaus gehen euch insunderen gnaden erkhennen und wir
wollen das mit guthem willen gern und mit vleis verdienen. Auch wisset das wir mit den
bürgern von Trier ausgetragen und bestalt haben ob eurer einer oder mehr mit einen in
widderwärtigkheit ständen, das soll gnædiglich anstehen und pleiben als das eurer jeklichen
irenthalben sicher her zu diesem tage khommen, hei sein und widder von danne an sein
gewarsam und heimaht khommen sol getreuelich und ungefar doch das eurenthalben alle
deweil ir sællicher sicherheit zu genissen habent gehen den vorbenanten von Trier auch nit
unpillichs furgenommen [fur-: sic] werde. Datum zu Trier am mitwochen nach Dorothen virginis anno
domini etc. quinquagesimo tertio. Unsers gnædigsten hern kœnigs Ladislaus Anwalt Oswalt
Eitzinger von Eitzing. frey. Balthasar von Modschiedtl doctor und Wickhardt von Polnheim.
Arch. Coblence. Copie due à la complaisance de M. Gorz, archiviste.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 18 ; en copie de 1453 ; fol. 19, traduction française.
Hocbgeborner furst, gnediger lieber herr, unser undertanig willichg ewrn furstliclien gnaden voran berait. Gnadiger herr. Der durchleuchtigist furst und herr her Lasslaw, zu Hunghern, zu Beheim, Dalmacien, Croacien etc. kunig, unser gnadigister herr, hat ewrn furstlichen gnaden etliche seiner gnaden begerung und manung zugeschriben, denselben brief wir
1) publiez, A. — 2) aler, A. — 3) ouch, A.
ewch dann hiemit zusenden, und uns auf solichs ausgevertigt, seiner
kunigliken gnaden bevelchnuss also fin zu ennemen (sic); und als wir nuw
in 1) dem land Lutzemburg komen sein, ist uns wairlich furkommen, wie
der von Croy den herolten genant der Ungerland, mit etlichen briefen
aufgehalten hat, der dann fijrder disen unsers gnadigisten herren brief
ewern furstlichen gnaden zubracht solt haben, und umb yetz berurt aufhalden
vertzogen und ewrn gnaden solich scrijft nicht 2) zubracht ist
worden, das uns befrembt 3) und unpillich bedunkhet, nachtdem und sich
unser gnadigister herr dheinerlay unfreuntschaft gen ewch noch den ewrn
versehen hat, und uns nicht zweyflt, ewr gnad werde nach gestalt der
sachen nicht gefallens dairin haben. Wie 4) dem allem, bitten wir ewr
furstlich gnad mit undertanigem und dinstlichem vleis, ir willet noch
solichem unsers gnadigisten herrn schriben frwntlichen nachgeen und
ewch gen uns als seiner potschaft gnadichlich beweisen, damit wir seiner
kunigklichen gnaden furnemung dester entlicher verbringen und volfueren;
das sol sein kuniglich gnad beschulden und wir mit unsern willigen
diensten undertaniklich verdienn, und bitten darauf ewer gnaden verschriben
antwurt bei desem boten. Geben zu Trier, am mittwoch nach
saint (sic) Agathe tag, anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
Unsers gnadigisten herren kunig Laslaws anwelt,
Oswald Eytzinger van Eytzinge, freye, Walthisar von
Modschiedel, doctor, und Weikchart van Pollnhaim.
Dem irleuchten hochgebornen fursten und herren herren Philippen hertzoghen
zu Burgundien etc., unserm gnadigem lieben herren.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 34, en copie contemporaine. — La lettre n'a été expédiée que le 19 ou même plus tard, la réponse du duc au roi dont il y est question, étant datée du 19, à moins que celle-ci n'ait été envoyée à Antoine de Croy avant la mise au net de la minute, ce qui ne me parait pas impossibie.
De par le duc de Bourgogne etc.
Très-chier et féal cousin. Pour ce que savons que désirés savoir de nostre
estat, nous vous signifions que après aucuns de lièvres que avons euz
depuis vostre partement, nous sommes la grace Dieu en bonne convalescence,
et de noz nouvellez ceulx de nostre ville de Gand sont et perssévèrent,
1) navend, A. — 2) mich, A. — 3) bescembt, A. — 4) wir, A.
comme ilz ont accoustumé. Si voulons et vous mandons que diligemment
entendez aux affaires du pays de Luxembourg, pour lesquelz vous estes
pardelà et que ce fait vous venez et retournez par devers nous le plus brief
que vous pourrez, et nous signifiant des nouvelles, s'aucunes en avez, et
vous nous ferez grant plaisir, dont vous saurons très-bon gré. Très-chier
et féal cousin. Le Saint-Esperit vous ait en sa sainte garde. Escript en
nostre ville de Lille, le XVIIe jour de février.
D'autre part, très-chier et féal cousin, nous avons receu lettres du roy
Lancelot, nostre cousin et de ses ambaxeurs, estans à Trieves, la copie
desquelles 1) lettres translatées en françois et aussi de la response que sur
ce faisons tant à nostre dit cousin, comme à sesd. ambaxeurs, vous envoyons
cy-enclose. Et pour ce que lesd. ambaxeurs se plaingnent de l'arrest
par vous fait sur la personne de Hongrie, le hérault, et des lettres qu'il
pourtoit, nous leur escripvons que sur ce leur ferez response. Si leur faites
telle que aviserez pour le mieulx, nous rescripvant ce que fait y aurez. Et
se lesd. ambaxeurs d'aventure se parforçoient ou vouloient parforcer de
procéder à l'exécucion de leur charge et commission, touchant lesd. pays
de Luxembourg et de Chini, en ce cas nous voulons et vous mandons que de
fait et à puissance leur y résistez et à tous ceulx qui aidier les vouldroient,
en la meilleur manière que faire pourrez. Escript comme dessus. (Signé)
Phe. — Milet.
A nostre très-chier et féal cousin, conseillier et premier chambellan, le
seigneur de Croy, conte de Porcyen et seigneur de Renty.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes, Reg. no 33, fol. 25, en copie contemporaine.
Dux Burgundie.
Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi. Recepimus litteras vestras
scriptas Treveris die Mercurii post festum beate Agathe novissimo preteritum,
una cum litteris illustrissimi ac serenissimi principis domini et
consanguinei nostri precanissimi regis Hungarie ad nos devectis, per quas
quidem litteras vestras nobis intimare voluistis qualiter dictus serenissimus
rex ad patrias luxemburgensem et de Chini vos destinavit, nonnulla vobis
parte sui commissa executuros. Super quibus, spectabiles ac egregii viri,
amici carissimi, dicto illustrissimo regi super contentis in predictis litteris
suis presencialiter responsionem facimus, uti ex copia litterarum nostrarum
1) lesquelles, A.
presentibus interclusa lacius videre poteritis, sperantes quod eadem nostra
respoosione visa merito debebitis esse contenti, et ab ulteriori requisitione
nobis facienda pro facto executionis dictorum vobis commissorum negociorum
omnimodo desistere. Quantum ad arrestum quod per dominum de
Croy, militem, consiliarium, primum cambellanum nostrum 1) et gubernatorem
nostri nomine dictarum patriarum luxemburgensis et de Chini in
personam unius heraldi dicti Hongaria cum litteris suis factum asseritis,
dictum arrestum si factum sit, in nostri absencia et nobis insciis factum
fuit causasque eiusdem ignoramus ; quapropter responsum super hoc proprium
vobis dare nesciremus, sed super eo scribimus dicto domino de Croy,
ut ipse vobis responsum faciat, nobis quoque veritatem scribat rei geste,
et si responsio sua huiusmodi non sit vobis grata, et vobis placuerit ad nos
ob illam causam remittere, providebimus circa hoc, ut melius poterimus et
sicuti ad rem viderimus pertinere. Spectabiles et egregii viri, amici carissimi.
Altissimus vos conservet feliciter ut optamus. Ex opido nostro
Insulensi, die . . . . mensis februarii.
Spectablibus et egregiis viris, amicis nostris carissimis, Oswaldo
Eytzinger, magistro Balthazaro de Modschiedel, decretorum doctori et
Weyckardo de Pollnhaim, consiliariis et oratoribus illustrissimi et potentissimi
principis domini Ladislai regis Hongarie etc.
1) Document historique du plus haut intérêt, qui reprend les faits dès le mariage de Antoine, duc de Bourgogne, avec Elisabeth de Görlitz (1409), et les expose jusqu'en l'année 1454.
. . .
50. Item combien les dites lettres feussent generalles et confuses et ne declarassent
particulierement personnes qui eust fait force, oppression ou violence ausdits pais, ne aux
subgez diceulx, neantmoins le herault, qui en fut porteur, nommé Hongrelant, ne fut pas
content de se fonder seulement porteur dicelles lettres, mais en abusant de lestat de son
office [ATTENTION, again], qui est commun a toute noblesse, lorsquil en fist presentation, usa de divers langages,
et fist plusieurs choses, que faire ne dire ne devait.
51. Item et entre aultres dist et publia partout où il se trouva, que mon dit seigneur
estait celui, qui par force voulait tenir et tenait les dits pais, et en priver et debouter et
dèsheriter a tort et contre raison le dit seigneur roy. Et avec ce de fait s'efforça de seduire
les subgez des dits pais, de l'obeissance de mon dit seigneur, et de les faire eslever contre
lui, ses gens et officiers, contendans en tant que en lui estait, par commotion de peuple et
forme de monopolle, les mettre et amener a rebellion, ce que toutesfois ne peut prouffiter a
la fin, a quoy tendait le dit herault, obstant que les dits subgez, aians en memoire lobeissance
autresfois par eulx faicte, et sachans que ce quil disait, nestait point vray, se acquittèrent
de leurs leaultez, et firent peu ou neant de reputation de ce qu'il maintenait.
52. Item depuis les dits solliciteurs obstinez en leurs propos, veans que ce ne pouait
aidier, ont iterativement fait dilligence de poursuire, ce quilz avaient mal encommencé, et
incontinent après ce que le dit seigneur roy a esté mis en gouvernement de ses royaumes
et seignouries, sur leur avant dit donné a entendre, ont tant fait devers ceulx qui estaient
au gouvernement, et avaient auctorité sur le dit seigneur roy, par lesquels tout se fait
comme il est a croire, veu la josne eage du dit sr roy, qui nest que de xiij à xiiij ans, que
ès pais de par deça ont esté trauus (trainés ?) et envoiez et que eulx mesmes solliciteurs ont
conduis et amenez aucuns soy disant ambasseurs de par le dit seigneur roy, et avec eulx le
dit Hongrelant, herault, portans derechief lettres a tous les prelatz, nobles et bonnes villes
des dits païs et à chacun deulx en particulier.
53. Item et comme le dit Hongrelant sestait conduit et gouverné en presentant les dites
premieres lettres, pareillement a il fait encoires pis es dictes derrenieres, contenans
toujours en langaiges par lui autresfois divulghies tendans faire la dite commotion et esmouvoir
le peuple.
54. Item que le seigneur de Croy, qui apres le trespas du dit feu messire Cornille, a
esté commis lieutenant et capitaine general de par mon dit tres redoubté seigneur es diz
pays de Luxembourg et de Chiny, adverti de ce que dict est, mesmement que jcelui herault
sestait bouté en la ville de Luxembourg, et se y perforçait de illec presenter les dites lettres
a plusieurs prelatz, nobles et autres y estans, sans son ordonnance, ou estre venu devers
lui, fist arrester et mettre prisonnier le dit herault, et le detint par aucun temps et jusques a
ce que mon dit seigneur ot [sic] ordonné le delivrer franchement pour l'amour du dit seigneur
roy, sans ce que aucune pugnition fust faicte de luy, combien toutesfois il l'avait bien
desservy.
. . .
Bibl. université de Gœttingen. Manuscripta Zwichemiana, t. XIX, fol. 169-191. Original.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33. fol. 15, en copie de 1453; fol. 16, traduction française.
Edeler herre. Wir erbieten uns zu uch. Als ir under andern worten in uwer schrift begriffen vermeldet, das ir durch uch selbs nicht vurnemen noch keynen gewalt nicht habet, wan so viel ir von ambts oder bevelheniss dut und van eyds wegen sculdich sijt, und siet uff sulchs nicht sculdich onser ersuchonge oder erbietonge ufzonemen etc.: Sult ir wissen das dieselbe unser erforderonge, erbietonge und beghern anders nicht geweest ist, wan es clerlichen in duytsche unser scrijft lutet und inhaldet, und sin an tzwivel, ir erfindet darinne, das sulche unser erbietonge anczaiget uf unsern herren van Burgonien, oder ob ir des maicht hettet, uch an siner stat, nachdem und ir durch uch selbs indrach und irrunge gedan habet in unsers gnadigisten herren des konigs, ouch unserm an siner konigklichen gnaden stat gerechtikeit, und vernemen in dem, das ir siner konigklichen gnaden brief und derzo den heralt enfremdet, entvueret und gevangen
habet an bevelhenis unsers herren von Burgonien, auch uns uf siner
konigklichen gnaden bevelheniss siner gerechtikeit an die landschaft vurgenomen
mit uweren scriften und groser irrung verhindert; aber als ir
vermeynet, wir sullen nicht unwissentlich sin das uwer herre eyn rechtlich
besesse haben sulle, ist unser gnedigister herre noch wir an sinen
konigklichen gnaden stat nicht erinnert noch underwijst. Wir haben ouch
an der lantscbaft nicht verstanden, das zij sulche hulde und gehorsam
gedaen haven, als ir dan in uwern schriften vermeldet etc. Ouch als ir dan
aenrueret, wie unser wort und wercke nicht gelijche sin, deshalben das
wir beschedigen den herren van Burgonien, mocht ir wail mit voirsichtiger
bedecteneniss unser schriben und werck ansehen, deshalben das wir nicht
die sin, die yemant unrecht, ontwerong oder verstossung dun wolten, wan
alleyn so viel uns van unserm gnedigisten herren siner konigklichen
gnaden unzweifelichen gerechtikeit wegen empholhen ist und sich wol
geburt. Geben zo Triere uf sampstag nach Mathie apostoli, anno Domini
etc. quinquagesimo tercio.
Unsers gnedigisten herren konig Laslaws
anwelt, Oswalt Eytzioger van Eytzing,
freye, und Walthisar van Modschiedel, doctor.
Dem edelen herren Anthonien van Croy, grafen zo Porcien und herrn
zo Renti etc.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. 33, fol. 20, en copie contemporaine ; fol. 20', traduction française.
Durchluchtigen hochgebornen furste, gnedige herre. Uwern furstlichen gnaden unser willich dinst bevoir. Als uwer furstlich gnade uns of unser schriben wieder verschreven hait, das haben wir vernomen und ist uwer gnaden meynonghe und begeronge, das wir an dem schriben, so yr yetzt unserm gnadigistem herren dem konig dut, des uns dan uwer gnaden eyne copie beslossen hait zogeschickt, eyn benuegen haben und sulcher unsers gnadigisten herren bevelheniss nich vorter nachgeen sullen. Gnediger herre. Versteet uwer gnade wol, das wir solche schriben unserm gnedigistem herre von uch beschehen nicht zo 1) verantwurten haben, aber warinne sich sine konigkliche gnade der sachen halben 2) benuegen laisset, darain haben wir ouch willich eyn benuegen; und wann sine konigkliche gnade
1) so, A. — 2) haben, A.
mit uns schafft, das wir sulcher siner gnaden bevelhenisze nich vorter
sullen nachgeen, so sin wir willich davan zo 1) laissen. Herumb bitten wir
uwer furstklicher gnade mit dinstlichem vlijs 2), unserem gnedigisten
herren so fruntlich zo sin und mit den die sulcher geslosser, unser gnedigisten
herren landen Lutzemburg et Chini zogehoerende, von uwer gnaden
wegen inhabent, zo schaffen und darop zo sin, das sie 3) uns der zo
desselben unsers gnedigisten herren handen abetreden und intantwurten;
so zweifelts uns nicht, sin konigklich gnade werde sich in sulcker fruntschaft
gen uch halden und bewisen, damit uwern gnaden in allem dem,
so 4) dieselbe uwer gnade gen sinen gnaden oder den vorgenanten landen
recht hait, eyn gut benuegen beschech; wan wir dem von Kroy von der
sachen wegen vur auch geschrieben und uns anstat unser gnedigister
herren gnugsamer billicheit erboten haben, als uwer gnaden an der copien
desselben schribens die wir uwer gnaden hieinne beslossen schicken, wol
vernemen wirdet; deruf aber derselve von Kroy noch gein antwurt gedan,
und uns in unser gnadigister herren sachen siner gnaden gerechtikeit
ye bisher vast geirret hait und noch irret. Datum zo Dietenhoven, an
mitwochen nach dem sundage als die heilige kirche singet Reminiscere in
der vasten, anno Domini etc. quinquagesimo tercio.
Unsers gnedigisten herren konig Laslaws anwelt, Oswald Eytzinger
van Eytzing, freye, und Walthisar van Modschiedel, doctor.
Dem durluchtigen hochgeboren fursten und herren herre Philippen,
hertzogen zo Burgonien etc. unserm gnedigen herrn.
Auch als uns uwer gnade scribet van des heralts wegen , den der 5) van
Croy gefanget halt 6), wie uwer gnaden darumb keyn wissen habe etc., nu
geliebe uwern gnaden zo wissen, das wir mit dem van Croy, desmaels als
wir uwern gnaden unsern eirsten brief schrieben, des uf den nechsten
mantag wier wochen werden sin, von desselben herolts wegen ouch
geschrieben haben; der dut uns daraf antwort, er wolt des uwer gnaden
underrichten und hait uns sieder nichtz davon verkundeget, sonder den
herolten ye und ye in gefeinckeniss gehalden, als er den ouch noch heldet,
das uns nicht billich bedunckt, das ein furst dem andern sin boden und
herolten zu vahen gestaden sulle, besonder in sulchen werbungen, wan
unser genedigister herre uwern gnaden ader vast eynen andern des nicht
noch den sinen zo dun gestatet.
1) so, A. — 2) wijs, A. — 3) sin, A. — 4) zo, A. — 5) dor den, A. — 6) hait, A.
Arch. de Bruxelles. Chambre des comptes. Reg. no 33, fol. 25, en copie contemporaine.
Dux Burgundie etc.
Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi. Litteras vestras apud Thionville
scriptas in ebdomada dominicam diem qua in Dei ecclesia cantatur
Reminiscere, inmediate subsequente, nuper recepimus, continentes nos
litteris nostris a vestris petiisse personis, ut illustrissimo ac serenissimo
principi domino et consanguineo nostro precarissimo regi Hungarie scribere
velletis eo modo et ad finem qui per nostras litteras quarum vobis copiam
dimisimus, sibi per nos scriptum erat, et quod in executione vobis commissorum
ab eodem rege illustrissimo ulterius minime procederetis, ad
quod nobis respondent discretiones vestre, qualiter satis scire valemus, ad
vos non spectare litteris nostris dicto serenissimo regi transmissis responsum
facere, ymo, uti rationis est, velle suum velle vestrum erit et quocienscunque
sue regali magnificencie, ut ultra non procedatis, demandare
placuerit, omnimodo cessare prompti eritis; etiam visione copie in eisdem
vestris litteris incluse patefactum est nobis de hiis que domino de Croy,
militi, consiliario, primo cambellano nostro 1) et gubernatori nostri 2)
nomine patriarum luxemburgensis et de Chini nuper scripto intimastis.
Super quibus, spectabiles ac egregii viri, amici carissimi, vestris reverenciis
salvis, certi existimus nec rogasse nec a vobis quoquomodo postulasse,
ut prefato regi illustrissimo superius narrata aut quicquid aliud
scriberetis seu nobis super contentis in predictis litteris nostris celsitudini
sue destinatis responsionem daretis, nec de hiis in superioribus nostris
litteris vobis directis aliqua fit mencio. Bene fatemur, nostrarum litterarum
sepedicto serenissimo regi dictarum copiam vobis transmisisse, sperantes
quod ilia visa merito contentari deberetis et ab ulteriori requisitione nobis
facienda pro facto executionis vobis per eum commissorum negociorum
omnimodo desistere, et propterea extraneum satis est nobis quod novissimis
vestris scriptis rogatis et requiritis, ut scilicet talem apud eundem illustrissimum
regem nos demonstrare velimus, dando operam ut hii quos opida
et fortalicia dictarum patriarum luxemburgensis et de Chini ex parte nostra
tenere et occupare dicitis et pretenditis, ab eisdem recedant et ea in vestris
manibus dicti regis nomine ponant et dimittant, et ex eo non mediocriter
miramur, maxime considerata vera et bona possessione in qua de patriis
1) vestro, A. — 2) westri, A.
ipsis luxemburgensi et de Chyny tanquam earumdem dominus pignoraticius
fuimus et sumus, consideratis eciam causis et racionibus quibus dictam
possessionem apprehendere et eandem continuare moti fuimus, in litteris
per nos supradicto serenissimo regi scriptis lacius et specifice satis declaratis;
de quibus cum per earundem litterarum copiam predictam quam, ut
vestra scripta testantur, recepistis, debite fuissetis informati, luce clarius
est, vos extunc ab ulteriori prosecutione vestra super materia presenti
cessasse debuisse aut saltem supersedisse, donec a dicto serenissimo rege
super contentis in litteris nostris ad excellentiam suam demissis responsum
habuissemus aut sua celsitudo aliud vobis dedisset in mandatis, nec admirare
sufficimus de predicta requisitione vestra iam per vos nobis facta, que
nec iusta est nec rationi consona. Et ob hoc iterum vos rogamus et requirimus
quatinus de ulterius procedendo in inceptis per vos cessetis et
desistatis et ea que in contrarium in nostrum et nostre possessionis ac
saisine patriarum luxemburgensis et de Chiny predictarum preiudicium de
facto attemptastis, ad statim reparetis taliter quod merito debeamus esse
contenti. Ceterum quoad dictum dominum de Croy, quia de eo per litteras
vestras conqueri videmini, vobis respondemus quod nullam super hoc
habetis causam iustam vel rationabilem, quia nil nisi nostri nomine et
tanquam noster locumtenens et gubernator patriarum luxemburgensis et de
Chiny supradictarum quas pro nobis tueri tenetur et defendere, in hac
parte egit; quantum autem ad heraldum de quo cavetur in cedula in vestris
litteris nobis destinatis inclusa, scribimus impresentiarum prefato domino
de Croy, sibi mandantes quod per eum, deliberatione prehabita cum
gentibus nostri consilii in dictis patriis luxemburgensi et de Chiny, vobis
super hoc debitam faciat responsionem quam speramus secundum materie
et casus exigenciam fore racionabilem et de qua merito debebitis contentari.
Spectabiles ac egregii viri, amici carissimi, Altissimus vos feliciter
conservet. Scriptum in opido nostro Insulensi, die XVta mensis marcii.
Spectabilibus et egregiis viris, amicis nostris carissimis. Oswaldo
Eytzinger, magistro Balthasaro de Modschiedel, decretorum doctori,
et Weyckardo de Pollnhaim, consiliariis et oratoribus illustrissimi et
potentissimi principis domini Ladislai regis Hongarie etc.
Anno millesimo quadringentesimo nono, ad petitionem serenissimi et christianissimi francorum regis, felicis recordationis, domini karoli sexti illius nomine ultimate defuncti, ac etiam aliorum illustrissimorum inclite et christianissime domus francorum principum, tractatum fuit matrimonium cum serenissimo et invictissimo principe domino Wenceslao, dei gratia romanorum et Bohemie rege, inter illustrissimos principes, dominum Anthonium, ducem Brabantie, ex una, et dominam Ysabellam, filiam illustrissimi domini Johannis ducis Gollicen. fratres predicti serenissimi domini Wenceslai regis, parte ex altera hoc ordine et modo videlicet:
1) Dans cet écrit sont établis les comptes des sommes dues à titre d'engagère au duc Philippe, du chef du duc Antoine de Brabant, de Jean duc de Bavière, l'un et l'autre époux d'Élisabeth de Görlitz, et des dépenses faites ultérieurement. Le mémoire contient des faits qui sont déjà exposés dans les instructions du 24 février 1454 ; mais il entre aussi dans des particularités intéressantes, par exemple le dénument où se trouvait la duchesse Élisabeth (no 17). Le codex de Goettingen, où nous avons puisé ce document, le donne en latin et en allemand ; le texte latin est probablement l'original, et le texte allemand une traduction seulement. C'est pour ce motif que nous donnons le texte latin ; malheureusement la copie offre des lacunes à cause des nombreuses abréviations et de la mauvaise qualité du papier qui rend l'écriture peu facile à lire.
. . .
31. Item et licet predicte littere generales essent, nec quisquam injuriator in eis
declaretur, nichilominus tamen quidam (h)eraldus, dictus Hongrelant, illarum lator, et
exhibitor, officio suo armorum abutens, quod officium commune [ATTENTION] est ubique statui nobilium,
verba injuriosa et contumeliosa, predictas litteras presentando, de persona illmi domini ducis
Burgundii protulit et declaravit, quod nec ipsum decebat, nec verum dicebat, nec patiebatur
etiam conditio, seu natura officii sui, sed status sui oblitus in hanc fatuitatem sine scitu
prefati domini regis Ladislay, ut creditur, temere prorupit; Et inter alia palam et publice
nuntiavit, quod prefatus dominus dux Burgundie erat ille qui vi et potentia volebat tenere
et tenebat dictas patrias Luxemburgensem et de Tziny, privando et expellendo injuste et
contra omnem rationem prefatum serenissimum regem Ladislaum, ac ipsum exheredare et
spoliare jure suo nitebatur, et hiis non contentus, sed mala malis accrescendo, nisus est
prefatus Tongrelant (sic) obedientes et fideles domini ducis Burgundie seducere, et populum
ac patrias in seditione ponere, suadens, quantum sibi possibile fuit, ut adversus prefatum
dominum ducem Burgundie rebellando insurgerent, in quo tamen proficere non potuit, quia
prelati nobiles et alii spectabiles cives et fideles populi, memores suorum honorum et fame,
juramentum obedientie, quod prefato domino duci prestiterant, reverenter servantes, in
obedientia ipsius domini ducis permanserunt, scientes non esse rationabile nec equum aut
honestum, quod prefatus Tongrelant [sic, no italic] suadebat.
32. Item post hoc videntes illi sollicitatores predicti rebellionis et divisionis sectatores
et ministri, in sua malitia obstinati, cognitoque quod serenissimus rex Ladislaus ad regimen
suorum dominiorum prenotatorum prefatos nuncios miserunt ad suam serenitatem, et tamdiu
perillorum opportunitatem optentum est, quod ipse serenissinus [-nus: sic] rex ambaxiatores, seu
commissarios ad predictas patrias Luxemburgense et de Tziny transmisit, quas ipsi sollicitatores,
aut quidam ex eis propriis juramentis sing. immemores (?) cum ipsimet una cum aliis
obedientiam prefato domino duci Burgundie prestitissent, usque ad civitatem Trevirensem
adduxerunt. Cum hiis autem ambaxiatoribus seu commissariis rediit ille Tongrelant, (h)eraldus,
seu armorum officiarius qui se male in primo viagio suo rexerat, pejus in secundo
se conduxit, et in fine pexime fecit; nam prioribus injuriis jam per eum perlatis, de persona
illustrissimi domini ducis Burgundie non contentus, alias addidit, et que agere potuit in
scandalum et perniciem prefati illmi domini ducis peregit.
33. Item cum hec ad notitiam magnifici et generosi domini de Croy, comitis de Porciano,
post obitum Cornelii de Burgundia predicti, cui deus pr... at, ad regimen ducatus Luxemburgensis,
a prefato domino duce Burgundie instituti, dum prefatus Tongrelant, in opido
Luxemburgensi, absque scitu et licentia prefati domini de Croy se transtulisset, et prelatis,
nobilibus, ac ceteris illic tunc congregatis, litteras presentaret, seu presentare vellet, eosque
pro suo posse ab obedientia prefati domini ducis Burgundie divertere nitebatur, cum in
officio suo excederet, predictus dominus de Croy ipsum capi, arrestari et detineri fecit,
quem tamen honeste et sine aliqua molestia tractavit, et conservari fecit, quousque super
hiis illmus dominus dux informatus, ipsum muneribus donatum liberum abire permisit.
. . .
Pap. Codex MS. hist. 654 der königl. Universitäts-Bibliothek zu Göttingen mit der älteren Bezeichnung:
Manuscripta Zwichemiana, tom. XIX ex bibl. Joach. Heinr. lib. bar. de Bülow, fol. 208-220. Texte allemand.
Ibid., fol. 192-207.