[Note: the following is taken from Le Cacheux, Paul, Rouen au temps de Jeanne d'Arc et pendant l'occupation anglaise (1419-1449), Rouen: A. Lestringant et Paris: Auguste Picard, 1931, pp.108ff. (Internet Archive. Bibliograhical data is incorrect.) I corrected typographical errors due to the OCR system misrecognition, but there may still exist such errors. Please consult printed version for academic purpose.   S. U.]

XILX. — 8 mars 1427 (n. st).

Appointement entre Gilles Sterker dit Mombray [sic, S.U.], héraut du duc de Norfolk, et Alix, femme séparée du dit Sterker, au sujet du partage des biens acquis par eux durant leur mariage. (Reg. du tabellionage de Rouen, 1425-1426, fol. 388.)

  Samedy viije jour de mars mil iiije xxvi............ Comme descord fust meu ou esperé a mouvoir entre Gilles Sterker dit Mombray, herault de tres puissant seigneur monsieur le conte mareschal a present duc de Nolfolf [sic, S.U.], d'une part, et Alips separée d'icellui et ou paravant femme de feu Guillaume Trubert, d'autre, sur ce que, aprés [sic, S.U.] le partage fait de leurs biens meubles, ledit Mombray avoit contendu avoir droit a cause d'icelle separée en la moictié de la maison ou pend l'enseigne du Paon en la rue de Marpalu, qui piéça avoit esté acquise par ledit Trubert et ladicte Alips durant leur mariage, et aussi a avoir lieu et place convenable pour y demourer et mectre ses biens; sur quoy il avoit esté appointé par justice de l'acort des parties que il auroit une chambre oudit hostel a mectre ses biens et gesir s'il lui plaisoit entre cy et Pasques prouchaines venans, affin que ce pendant il se peust pourveoir d'autre lieu, maison et place pour demourer et mectre ses biens; laquelle Alips et Agnesot sa fille, ayant par don du Roy nostre sire l'autre moictié en ladicte maison, avoient fait retraire en une chambre dudit hostel les biens dudit Mombray; de laquelle chambre ledit Mombray n'avoit pas esté content et ne l'avoit pas voulu acepter pour ce que il disoit que c'estoit l'estable aux chevaux et aussi qu'il n'y povoit gesir ne faire sa demeure parce que il n'y avoit point de cheminée ne place ou il peust fere feu ne elle n'estoit convenable ne raisonnable pour demeure d'aucun, et si n'y povoient sesdiz biens estre seurement, consideré que icelles estables estoient assises en une rue foraine où il ne conversoit ne demouroit aucune personne maiz estoit communement infecte des ordures et immondices que l'en y faisoit et gectoit, et pour ce avoit requis a justice que l'en lui feist delivrer en icellui hostel chambre convenable pour mectre ses biens et fere sa demeure et joir de tel droit qui lui povoit appartenir en icellui hostel a cause de sadicte femme durant leur separacion ; et aussi ladicte Alips avoit requis que ou cas où l'en delivreroit aucune porcion de ladicte maison audit Mombray que il fust contraint semblablement a lui delivrer afin d'eritage la moictié de certaines vignes assises pres Pontoise qui durant le temps que ilz avoient esté ensembles par mariage avoient par eulx esté conquises, et aussi en certaine rente ou pencion et certaine maison ou heritage que ilz avoient acquises durant ledit temps ou royaume d'Angleterre, et mesmes que elle eust pour son vivre tel droit en douere qu'il lui povoit appartenir des heritages que il possidoit au temps de leurs espousailles; sur quoy eulx estoient eu voye d'estre et demourer en longueur de procés; pour lequel eschiver et en esperance de acord, ilz avoient differé leur cause par pluseurs journées, comme ilz disoient; Savoir faisons que au jourduy etc., furent presens ledit Mombray d'une part et ladicte Alips d'autre, lesquelz congnurent et confesserent que par le conseil de leurs conseulx et amis ilz avoient sur ce traictié et appointé en la manere qui ensuit : C'est assavoir que ledit Mombray quicta et quicte clama a tousjours a ladicte Alips tout et tel droit que il povoit demander et reclamer en quelque manere que ce soit en ladicte maison et estables, et d'icelle promist wydier lui et ses biens et rendre les clefz que il en a dedens viij jours aprés la dabte de ces presentes afin que icelle Alips et sa fille puissent fere leur prouffit de ladicte maison et generalment tout ce que il pouvoit demander es autres heritages, rentes et revenus quelzconques de ladicte Alips sans y demander ne reclamer jamaiz chose quelconques, moyennant que ladicte Alips quicta et quicte clama a tousjours pour elle et ses hoirs audit Mombray etc., tout ce qu'elle pourroit demander et reclamer esdictes vignes et en tous les autrez heritages et revenus quelzconques dudit Mombray, tant de son propre comme par lui acquis durant ledit mariage, soit par raison de douaire, de communité ou autrement en quelque manere que ce soit, tant deça la mer que dela la mer; et aussi moyennant et parmi la some de xij salus d'or que ladicte Alips en paia presentement audit Mombray et dont il se tint a content etc., et mesmes des partages feis entre eulx de leurs biens meubles; et aussi rendi et bailla presentement audit Mombray les lettres de l'acquisicion desdictes vignes, dont il se tint semblablement content, sauf toutesvoy que ou cas que par la grace de Dieu ou par le moyen de leurs amis ilz peussent pour le temps avenir rassembler comme en mariage paisible et ladicte separacion estre adnullée, ce present appointement seroit nul et demourroient chascun d'eulx tous entiers a avoir telz droiz es ehoses dessusdictes comme il leur pouvoit appartenir selon raison et la coustume et usage des lieux et pais où leurs heritages et revenus sont assiz, se le cas s'offroit que eulz ou aucun d'eulx alast de vie a trespassement apres que ilz seroient rassemblés come en mariage paisible, toutes lesquelles choses et chacune d'icelles lesdiz de Mombray et ladicte Alips promistrent chascun de soy et en son fait, tenir, acomplir et avoir ferme et agreable a tousjours tant pour eulz etc., sur l'obligacion de tous leurs biens et heritages etc. Presens Jehan Descostis dit Lescot, Henry Lancestre et Jehan Duclos.

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