Et, apres eulx, les heraulx d'armes dudit feu seigneur, revestuz
de leurs cottes d'armes.
. . .
ENTERREMENT DUDIT CUEUR. — ...
Et estans arrivez en ladite
eglise, ...
auroit esté par lesdits quatre gentilzhommes
presenté ledit coffret ou estoient lesdites entrailles
dudit feu seigneur ausdits roys d'armes et heraulx, qui l'auroient
receu avecques grans reverances, et apres l'avoir baisé l'auroient
mis et posé dans ladite voulte. Et semblablement, ledit
sr admiral, apres avoir aussi baisé le coffret ou estoit ledit
cueur et faict la reverance hublement, l'auroit presenté ausdits
roys d'armes et heraulx, qui l'ayant receu en telle reverance
que ledit coffret des entrailles, l'auroient mis et posé en
ladite voulte sur le coffret desdites entrailles, ayant chacun roy
d'armes ung taffetas noyr es mains pour recepvoir ledit coffret. ...
. . .
En laquelle salle icelluy seigneur, comme dict, arrivé, ...
auroit
donnée ladite eaue beniste, dont, pour ce faire, auroit donné
l'espargest Mr le cardinal de Turnon comme luy auroient
baillé lesdits heraulx et, ce fait, ...
Lesquelles vespres par ledit seigneur oyes s'en seroit aussi
retourné en sondit logis, ...
auroit liberallement sondit manteau donné ausdits heraulx,
suivant les bonnes coustumes.
TRANSPORT DU CORPS DE SAINT CLOUD A NOTRE DAME DES
CHAMPS ET SERVICE DICT AVANT LE PARTEMENT. — Et le samedi
XXIe dudit moys ayant esté advisé de mener le corps dudit feu
seigneur a Notre Dame des Champs, ...
Aussi aux piedz d'iceulx estoit semblablement le benestier et
deux desdits officiers d'armes [the only instance in this account which the herald used the term officier d'armes] ausditz costez vestuz assistans
comme dict est. ...
TRANSPORT DUDIT CORPS DE NOTRE DAME DES CHAMPS A NOTRE
DAME DE PARIS. — Auquel jour du landemain qui estoit le
dimanche XXIIe jour dudit moys de may, ...
. . .
Item, autour dudit cheval de parement d'un costé et autre
d'icelluy ung nombre de heraulx d'armes vestuz de leurs cottes
d'armes et chapperon en teste.
Plus encores quatre [later it is mentioned there were ten] desdits heraulx marchans apres les dessusdits
corps estans aussi d'ung costé et d'autre dudit seigneur
grand escuyer, ayans semblablement leursdites cottes d'armes
vestues et chapperon en teste.
. . .
Plus devant ladite court d'ung costé et d'autre de ladite rue
venans jusques aux heraulx d'armes de devant sans entrer en
la rue et marche tous les huissiers ...
. . .
D
EFFAICTE DE LADITE EFFIGIE ET PIECES D'ICELLES BAILLÉES AUX
HERAULX. — Premierement auroit esté osté de ladite effigye
dudit feu s
r et baillée aux heraulx d'armes la couronne, le
septre et la main de justice, ayans taffetas en leurs mains et
icelle baillée, assçavoir a monseigneur le chevalier de Lorraine
la couronne, a René monseigneur de Lorraine, son
frere, le septre, et au seigneur Orace Farnèze la main de justice,
ausquelz ilz les auroient laissez et lesdits taffetas pour les
tenir en les baisans. ...
. . .
A
PPEAUX DES PERSONNES POUR FAIRE LEURS OFFICES DE PORTER
LES PIECES. — Et ayans esté lesdits corps ainsi devalez et mis
en ladite fosse, ledit feu s
r au melieu
[me-: sic] desdits s
rs [ses] enfans,
l'un a destre et l'autre a senestre, auroient esté par Normandye
roy d'armes, appellé lesdits s
rs et personnes cy apres nommez
pour faire leurs offices, estant devalé Guienne
[Gui-: sic], aussy roy
d'armes dens ladite voulte pour recepvoir les pieces, choses
qu'il y convenoit mettre.
Et premierement auroit esté appellé par ledit Normandy a
haulte voye : « Roys d'armes et heraulx, venez faire vos
offices. » Et incontinent lesdicts roys d'armes et heraulx estans
en nombre de dix
[this much number included Montjoye? If so, how much obscure his presence was!] seroient venuz, et auroient devestu leurs cottes
d'armes et icelles mises dessus ung tour ou parquet de boys
noir qui estoit au dessus de ladite voulte, ou y avoit ung
grand poisle ou drap mortuaire de veloux noir ayant une
grand croix de satin blanc avec quatre escussons de France
faictz a broderye, la couronne royalle et imperialle dessus et
autour l'ordre dudit feu seigneur.
A
PPEAUX. — Apres auroit appellé ledit roy d'armes aussy a
haulte voyx ceulx qui s'ensuivent :
« Monseigneur de Sedem
[i.e., Sedan], apportez vostre enseigne. » Ce
qu'il auroit faict, luy disant ledit herault quant il avoit apportée
: « Mettez le bas. » Ce qu'il auroit faict pres et joignant et
sur les degrez de la voulte.
« Monseigneur de Chavigny, apportez votre enseigne. » Ce
qu'il auroit faict et mis bas comme dessus.
« Monseigneur le seneschal d'Agenest, apportez votre enseigne.
» Ce que auroit semblablement faict et mis bas.
« Mons
r de Nancay, apportez votre enseigne. » Ce que auroit
aussi faict M
r de Leage, pour luy son lieutenant, et icelle
mise bas.
Eux troys estoient cappitaines de chacun cent archiers de la
garde dudit feu s
r et ledit s
r de Sedem de cent Suysses.
« Mons
r de Lorges, apportez votre enseigne. » Ce qu'il
auroit faict comme cappitaine de la garde escossoyse et icelle
mise bas.
« Mons
r de Canaples, apportez vostre enseigne,
[sic, comma here] » ce qu'il
auroit faict et mis bas.
« Mons
r de Boysi, apportez vostre enseigne. » Ce que ledit s
r
dessusdit, lieutenant, auroit faict et mise bas.
Ledit
[sic, singular] s
r Boisi
[-oi-: sic] et Canaples estoient cappitaines de chacun
cent gentilshommes de la maison dudit feu s
r.
« Escuier Piegouffiet, La Bosse, apportez les esperons
royaux. » Ce qu'ilz firent et les presenterent a Dauphiné, qui
les bailla audit Guyenne, estans au dedans de ladite voulte, apres
l'avoir receu dudit Normandye.
« Escuyer Nouailles, apportez les ganteletz royaux. » Ce
que semblablement il auroit faict et iceulx presentez audit Dauphiné
qui, lez auroit baillez audit Guyenne.
« Escuyer Poton, apportez le heaulme royal. » Ce qu'il auroit
faict et icelluy presenté audit Dauphiné, qui, l'ayant rendu
audit Normandye, l'auroit semblablement baillé audit Guyenne
pour mettre en ladite voulte.
« Escuyer Chevalier, apportez l'escu royal. » Ce qu'il auroit
semblablement faict et baillé audidt Daulphiné
[Daul-: sic] pour bailler
audit Guyenne.
« Mons
r le premier escuyer, apportez la cotte d'armes. » Ce
qu'il auroit aussi faict et baillé, comme dict est.
« Mons
r le premier escuyer tranchant, apportez le phanon. »
Ce que auroit faict ledit s
r de Viliers, grand commendeur de
France, et l'auroit aussy mise bas.
« Monsieur le grand escuyer, venez faire votre debvoir. » Ce
qu'il auroit faict et apporté ladite espée royalle qu'il osta de
son costé et la mit dedans ladite voulte ou fosse, fors ung
bout de la sainture qu'il tenoit tousjours en sa main.
« Mons
r le grand maitre, venez faire votre office. » Sur lequel
appel vindrent tous les maitres d'hostelz dudit feu s
r geter
leurs bastons dens la fosse. Apres eulx le seigneur de Maneusses
1 ,
premier maitre d'hostel.
Et apres tous les dessusdits, ledit seigneur d'Annebault,
admirai de France, tenant lieu de grand maitre pour cest
effect, qui y auroit aussi geté le baston. Et ainsi que chacun
apportoit lesdites enseignes, pieces et bastons, les baisoit et
faisoit grandes reverances.
« Le seigneur Orace Farnèze, apportez la main de justice. »
Ce qu'il auroit faict et apres grande reverence et l'auroit baisée
et presentaée audit Normendye
[-men-: sic] et le dit Normendye audit Dauphiné,
qui semblablement l'auroit baisée et icelle baillée audit
Guyenne, avecque taffetas, qui l'auroit mise en ladite voulte.
« René monseigneur de Lorraine, apportez le septre royal. »
Ce qu'il auroit faict et presenté comme dessus audit Normendye,
puis audit Dauphiné, qui l'auroit baillé audit Guienne.
« Mons
r le chevalier de Lorraine, apportez la couronne
royalle. » Ce qu'il auroit faict comme dessus. Et auroient
1. Diego de Mendoça.
toutes lesdites choses en les baillant et presentant audit Normendye
et Dauphiné aussi baisées avec grand reverance, qui
en les baisant les auroient baillées audit Guienne, lequel les
auroit mises et arrengées sur le sercueil dudit feu sr et mesmement
lesdites couronne et septre et main de justice.
« Monseigneur d'Annebault, chef ayant la charge et conduicte
de ce convoy, apportez la baniere de France. » Ce qu'il auroit
faict, la mectant bas. Au moins a cause de son indisposition
luy auroit esté pour ladite cause apportée jusques aupres de
ladite voulte, ou il estoit en une chaise, duquel il auroit prinse
et mise bas. Et apres avoir esté cryé par ledict Normendye par
troys fois : « Le roy est mort. » Auquel cry se seroient levez
grands lamentations de tous cotez.
Et incontinent auroit esté dict audit admiral qu'il relevast
ladite banniere et qu'il cryast : « Vive le Roy », ainsi qu'il est
requis que faict ung grand maitre. Pour estre ledit sr admirai
trop contristé, et ne l'auroit a ceste cause peu faire, auroit
soudain par ledit herault esté cryé tout hault : « Vive le roy
Henry, second de ce nom par la grace de Dieu roy de France,
a qui Dieu doint bonne vye et longue. »
Et alors mondit sr de Boisi, grand escuyer, auroit reprins
ladite espée royalle, les cappitaines leurs enseignes et roys
d'armes et heraulx leurs cottes d'armes.
Et soubdain trompettes et tabourins auroient commencé a
sonner et s'en seroit toute ladite compaignye allée disner aux
salles preparées tant pour les cardinaulx, princes et ambassadeurs,
court de Parlement, Chambre des comptes, prevostz
de marchantz, Université et generallement pour tous les officiers
dudit feu seigneur et pour ce faire y avoit cent platz
fourniz.
Et auroient esté reconvoyez les princes par iceulx roys
d'armes et heraulx, qui recepvoient d'eulx liberallement leurs
manteaulx, fors que celluy [du] seigneur de Longueville.
. . .
Another account copied by Félibien
[There is this another account:
Félibien 1725,
Convoy funebre duroy François I., t.4, pp.734ff.
Here I transcribed some of the last part, i.e.,
pp.739 left col. - 741 left col.]
[p.739, left col. - right col.]
Le corps de François I. porté à S. Denis.
. . .
DU Mardy
XXIV. jour dudict mois de
May. ...
. . .
[
p.740 left col. - 741 left col.]
Premierement furent ostées de l'effigie
du feu roy les couronne, sceptre & main
de justice, & baillées aux herauts ayans
taffetas en leurs mains pour les recevoir,
puis en les baisant les presenter, ...
Lors Guyenne roy d'armes seroit
devallé en ladicte voute, & Normandie
aussi roy d'armes auroit crié à halte voix :
Roys d'armes & heraults, venez faire vostre
office. Incontinent tous lesdicts heraults
en nombre de dix seroient venus, & auroient
despouilé leurs cottes d'armes &
mises dessus un tour ou parquet de bois
painct de noir, ...
Continuant led. Normandie auroit
crié à haulte voix : Monsieur de Sedan
apportez vostre enseigne. Ce qu'il fit ; & lors
ledict Normandie luy dict : Mettez le bas.
Et il la mit près joignant & sur les degrés
de la dicte voute. ...
Après ledict Normandie
cria à haulte voix : Monsieur de Canaples,
apportez vostre enseigne. Ce qu'il fit, & la
mit bas. Monsieur de Boisy, apportez vostre
enseigne. Ce que le seigneurs de S. Cir son
lieutenant fit, & la mit bas. Lesdicts seigneurs
de Canaples & Boisy capitaines des
deux cens gentilshommes de la maison
ducit roy. Escuyer Pay-Goussy & La Bosse,
apportez les esperons royaux. Ce qu'ils firent,
& les presenterent à Dauphiné herault,
qui les bailla à Guyenne aussi herault
estant au dedans de ladicte voute, où
il les mit. Escuyer Nouailles, apportez les
gantelets royaux Ce qu'il fit, & les presenta
audict Dauphiné pour les bailler audict
Guyenne, qui les posa. Escuyer Peton,
apportez le heaulme royal ; Escuyer Chevalier,
apportez l'escu royal ; Monsieur le
premier escuyer (qui estoit Tiercelin) apportez
la cotte d'armes. ...
Le seigneur Horace Farneze, apportez
la main de justice. Ce qu'il fit, &
après grande reverence la baisa & presenta
avec le taffetas audict Normandie,
qui humblement la baisa & presenta audict
Dauphiné, lequel après l'avoir reveremment
baisée, la bailla audit [sic] Guyenne,
qui la mit en ladicte voute. ...
Lors fut crié
par ledict Normandie par trois fois à
haulte voix Le roy est mort. Lequel cry
auroit esmu ladicte assistance à pitié, &
plusieurs à larmes. Et à l'instant après
que ledict Normandie l'auroit dict aud.
seigneur d'Annebaut, il auroit levé lad.
banniere de France, & ayant sa voix close
de tristesse, ne pouvant faire le cry
qui estoit à luy à faire, ledict Normandie
cria haultement par trois fois : Vive le
roy, vive Henry deuxième du nom par la
grace de Dieu roy de France, à qui Dieu
doint bonne vie. ...
Yet another account copied by Omont
L'ordre et fille au partir de Sainct-Cloud à cheval, le xxje may
1547.
. . .
Les roy et herault d'armes. [It sounds like as if there was only one king and one herald.]
. . .
Après estoit le convoy du roy Françoys depuis Nostre-Dame
jusques à Sainct-Ladre, quand on le portoit enterrer à Sainct-Denis.
Premièrement, les quatorze vingt hacquebusiers, ...
. . .
Les heraulx.
. . .
A Sainct-Dens, chapelle ardente couronnée ; ...
Pour estre enterrez, Monsieur d'Orleans fut amené le premier, ...
Puys le herault France [it sounds like he is the herald of France] se meit sur la fosse, et
appela ; « Heraulx d'armes, venez fayre vostre office. » Et lors se
despouillerent, luy demourant tousjours vestu. Puys appela : « Monsieur
de Sedan, apportez vostre enseigne. » ...
Puis cria ; « Le Roy est mort. » Et un aultre
après luy, et luy encores. Puys cria : « Vive le roy Henri deuxiesme,
à qui Dieu doint bonne vie et longue. » Et un aultre après, et puys
luy encore. Puys tabourins, trompettes et haultboys de sonner.
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