Le Passe temps d'oysiveté
Introductory comments
Thuasne's comment
Taken from vol.2, p.349. (Internet Archive.)
Le Passe temps d'oysiveté. — Gaguin avait sans doute
donné le titre de Passe temps à son poème où il dispute avec
le héraut Chester, sir Thomas Whiting [why sir?], des avantages et
des inconvénients de la paix et de la guerre, en conformité
avec un écrit anonyme Le Débat des hérauts d'armes de
France et d'Angleterre composé quelque trente-trois ans
plus tôt [See Pannier, Léopold, Meyer, Paul, Le débat des hérauts d'armes de France et d'Angleterre : suivi de The debate between the heralds of England and France, Paris: Firmin Didot, 1877 which Thuasne mentiones in the Additions.], et qui, dans l'un des trois manuscrits de la Bibliothèque
nationale où il est transcrit, est intitulé Le livre
de passe temps (fr. 5839, fin du XVe siècle [see also fr. 5837 and fr. 5838.]; et ci-dessus,
t. I, p. 187, n. 2) ; tout en faisant observer que ce titre
de Passe temps est donné à de nombreuses compositions
de cette époque. Le passe temps Michault, fr. 1642,
fol. 397 et sqq.; Le contre passe temps Michault ; même ms.
fol. 406 vo et sqq.; Le passe temps du prieur de Busy...
fr. 24315, fol. 32 et sqq., etc. Le sujet du Passe temps
de Gaguin a été exposé ci-dessus (pp. 332 et sqq.). Le
poème se compose de cent soixante et onze strophes de
sept vers octosyllabiques (sans césure) rimant ababbcc,
avec accent (de 1 à 3), à place variable.
Montaiglon's comment
Taken from Montaiglon, Anatole de, Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles, morales, facétieuses, historiques, tome VII, Paris: P. Jannet, 1857, pp.225ff. (gallica.) The dialogue starts at p.229.
In-8 gothique de 28 feuillets, sous les signatures
A.-D. les trois premiers cahiers de huit
feuillets et le dernier de quatre, 27 lignes à la page.
Au titre un petit bois : David, derrière l'appui
d'une fenêtre donnant sur un bassin, parle à Bethsabée
au bain, nue et dans l'eau, mais seulement
jusqu'aux genoux. Le dernier feuillet offre au
recto un bois en largeur : un jeune homme
parle à une femme ; à gauche, un homme plus
vieux, et que la gravure n'a peut-être pas eu l'intention
de représenter vieux et contrefait, semble
lui donner des conseils ; entre ce vieillard et le
groupe on voit au ciel le soleil sous la figure d'une
tête très réelle entourée de rayons. Le verso offre
un grand bois en hauteur d'un homme à genoux
et tête nue offrant son livre à un seigneur
assis dans un fauteuil en X : au fond une fenêtre
à petits carreaux losangés. — Quant au sujet du
poëme, ou, pour mieux dire, quant à l'ambassade
pacifique qui en a été la cause et l'occasion, je
laisserai la parole à Robert Gaguin: « Henry, roy
d'Angleterre, septiesme de ce nom, envoya secours
aux Bretons (Charles VIII n'étoit pas encore marié
avec la reine Anne), combien qu'il, par long
temps fuitif de son pays, venant à Charles, eust
longuement demouré avec luy et liberallement
reçeu ayde de pécune, si que Charles luy bailla
nombre de gens d'armes, aveclesquelz, cheminant
en Angleterre, commençea à mener guerre en laquelle
Richard fut occis, et il recouvra le royaulme.
Par raison de quoy feusmes en aulcunes ambassades
par devers cil Henry avec François de
Luxembourg et Charles de Marigny. Lequel Henry
par quelle amitié, ne pour la recordation des benefices
à luy faictz au temps passé par le roy de
France, peult estre détenu et arresté qu'il ne menast
son armée jusques à Boulongne, où, mettant
son siege, s'efforçea la prendre d'assault. Finallement,
les choses appaisées par Philippe des Querdes,
gouverneur d'Arthoys, Henry remena son armée
en Angleterre. Car, tant comme loysible luy fut,
sans l'offense des Angloys, il estoit amateur de paix ;
mais, pour complaire aux Angloys plus que par
l'entreprinse de son engin, avoit amené les gens
d'armes d'Angleterre, ad ce que des siens ne fut
suspeçonné estre plus gracieux et bienveillant au
roy de France que l'equité ne le vouloit. Le lendemain
de la paix traictée avec Henry... Arras....
fut de nuyct prins par les gens d'armes de Maximilian. »
(Chroniques de France de Robert Gaguin,
translatées en françoys. Paris, Ponset Le Preux,
1516, in-fol., feuillet 203 verso.)
Le titre même de la pièce nous apprend le
nom des ambassadeurs qu'accompagnoit Robert
Gaguin, et le prénom du premier permet de le
reconnaître avec exactitude : c'est François de
Luxembourg Ier du nom, vicomte de Martigues
en Provence, qu'il reçut de Charles d'Anjou, IVe
du nom, roy de Sicile et son cousin, par testament,
à Marseille, le 10 décembre 1481. — Le
roy Charles VIII l'envoya en ambassade en Angleterre
avec Robert Gaguin, l'an 1488. Il fut
fait gouverneur et grand sénéchal de Provence en
1491, et accompagna le même roy à la conquête
du royaume de Naples, l'an 1495. (Anselme,
III, 737 ; La Chesnaye, IX, 230.) Mais, malgré
tout le désir de Gaguin et de Sestre, la paix se
fit encore attendre : elle ne fut conclue [In the printed text, fu tconclue.], à Etaples,
que le 3 novembre 1492. (Dumont, Corps de diplomatique,
1726, in-fol., t. 3, 1re partie,
pag. 291-6 [The link is to the 2e partie].) Maître Robert Gaguin, général ministre
de l'ordre de la Trinité des Mathurins,
faisoit encore partie des plénipotentiaires, puisqu'il
figure (pag. 292) comme partie dans le traité.
Je serai moins affirmatif sur Waleran de Saint
que sur François de Luxembourg. Les histoires
de Senlis parlent comme on va le voir, d'une
famille de Saint-Simon à laquelle le bailliage de
Senlis est comme inféodé ; notre Waleran de
Saint est peut-être un Waleran de Saint-Simon :
« De son temps il (Simon Bonnet, évéque de
Senlis de 1451 à 1496) accorda à messire Gilles
de Sainct Simon, bailly et gouverneur de Senlis,
une portion de la cour de son evesché pour
edifier une chapelle en l'eglise de Nostre Dame,
que ledict Simon a fondée en l'honneur de saint
Jacques ; la chapelle est appelée la chapelle du
bailly, en laquelle sont ensepulturez tous ceux
de sa famille. Depuis peu d'années, feu de bonne
memoire messire Louys de Saint Simon, petit fils
du fondateur, aussi bailly et gouverneur de Senlis
et frère de messire Charles de Saint Simon, à
present bailly et gouverneur, y a fait faire une
cave pour servir de sepulture, » (Ch. Jaulnay,
Le perfaict prélat [Seems to be not available online.], ou la vie et miracles de saint
Rieule..., avec une histoire des choses plus remarquables
arrivées... sous l'episcopat de chacun
evesque de Senlis... Paris, J. Paslé, 1648 [BnF. Catalogue Collectif de France.], p. 530.)
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