[Note: the following is taken from D'Hozier, Louis-Pierre, Armorial général de la France, Registre premier, seconde partie, Paris, 1738, pp.673-4. (Google Books). I corrected typographical errors due to the OCR system misrecognition, but there may still exist such errors. Please consult printed version for academic purpose. I also referred Chérin, Louis Nicolas Henri, Abrégé chronologique d'édits, Paris, 1788, pp.91ff. (Google Books.) See also « Les généalogistes, le roi et la cour en France, XVIIe-XVIIIe siècles » (avec Chantal Grell) in Historiographie an europäischen Höfen (17.-18. Jahrhundert), Studien zum Hof als Produktionsort von Geschichtsschreibung und historischer Repräsentation, Markus Völkel et Arno Strohmeyer éd., Berlin, Duncker & Humblot, 2009, pp. 255-274.
In the seventeenth and eighteenth centuries, a number of states created heraldic offices dedicated for purely armorial duties: Juge d'armes (France, 1615), Herald of Liège (Liège, 1640), King of Arms of the the Provinces of Rhein, Swabia and Franconia (1658), Wappen-Inspektor (Entire Empire, or Habsburger lands only?, 1706; the first incumbent concurrently held the office of Herald of the Archduchy of Austria), Oberheroldsamt (Preußen, 1706-13), Riksheraldiker (Sweden, 1734; not to be confused with Rikshärold), Landherold (Bayern, 1773; this herald, however made proclamation of the Kingdom of Bavaria in 1806 which means he performed ceremonial duty also). Possibly in Denmark also, see: Thiset, A., "Begrebet Dansk Adel, særlig med Hensyn til Kong- Christian V's Adelsog", in Historisk Tidsskrift, 7. Række, 2 Bind, 1899-1900, III. Kong Christian V's Forsøg paa at gennemfsøre en Ordning af jus insignium og indrette et Heroldsembede, knyttet til Danske Cancellie. What is a good understanding of this trend (or can we call it a trend)?    S. U.]

Edit de Juin 1615.

LES Députés de la Noblesse du Royaume aux Etats généraux tenus en la Ville de Paris, ayant remontré très-humblement au Roi, que les Nobles & illustres Personnages qui désiroient anciennement faire montre de leur vertu aux rencontres & batailles où ils se trouvoient pour le service de leurs Princes, afin d'être mieux signalés dans la foule des Combattans, portoient sur leurs Armes certaines reconnoissances que leurs enfans avoient toujours retenuës & gardées pour leur servir de titre de Noblesse, de témoignage certain de la valeur de leurs ancêtres, & de preuve infaillible à la postérité, de la conservation de leurs Familles, desquelles il étoit aisé par ce moyen de faire la distinction. Que cette marque d'honneur & de gloire leur aportoit beaucoup d'aide & de secours dans les belles & généreuses actions, lorsqu'à la vûë de ces mêmes marques, ils étoient incités à se rendre semblables à ceux desquels ils avoient tiré leur origine, & à ne point forligner ni démentir leur race; Que si toutes sortes de Nations avoient fait cas de ces signes de distinction, les Gentilshommes François les avoient conservées en grande estime, & perçant autrefois jusque dans les déserts les plus éloignés, avoient eû recours à la mémoire & aux Armoiries de leurs ancêtres, se sentans par cette représentation forcés aux beaux exploits, qui leur avoient ouvert un chemin pour porter la gloire de leur nom par toute la terre habitable; mais que comme les plus excellentes choses étoient poussées à leur diminution par la corruption des siècles, il étoit arrivé par la licence des Guerres & par la tolérance des Magistrats, que plusieurs contrefaisant les Nobles, s'étoient donné des Armes la plûpart faussement faites & plus mal blazonées; Que d'autres voulant faire croire qu'ils étoient d'une tige plus ancienne & plus illustre, avoient usurpé des Armoiries, & s'ingéroient de les porter confusément sans droit, titre ni mérite; de maniére que l'on ne pouvoit, comme anciennement, distinguer par les Armoiries l'aîné du puisné, les descendans en droite ligne des collateraux, & le Roturier du Noble, à quoi voulant remédier, Sa Majesté crée en titre d'Office formé, un Conseiller Juge général d'Armes, aux gages, droits & apointemens qu'elle lui ordonneroit sur l'Etat de la dépense de sa Grande Ecurie, & pour y être par elle pourvû, à la nomination du Grand Ecuyer de France, d'un Gentilhomme d'ancienne race, expert & bien connoissant au fait des Armes & Blazons, lequel seroit ordinairement à la suite de Sa Majesté, avec plein pouvoir, autorité & mandement spécial, de juger des Blazons, fautes & méséances des Armoiries, & de ceux qui en pouvoient & devoient porter, de simples, timbrées, parties brisées, chargées, écartelées & tranchées, avec Couverts, Suports, Cercles, Chapeaux, Couronnes, Mantelets & Pavillons, & connoître des diférens qui pour raison desdites Armes naîtroient entre les Particuliers. Sa Majesté voulant que dans la suite ledit Juge général d'Armes blazonât les Armes de ceux qu'elle honoreroit du titre de Noblesse, sans que lesdites Armes pûssent être peintes au milieu des Lettres qui en seroient expédiées, qu'elles n'eussent été reçûës & jugées par le Juge général d'Armes, lequel en donneroit son attache; Sa Majesté ordonnant aussi que toutes les recherches, poursuites & Registres des Armes des Nobles du Royaume, ne pûssent être faites que ce ne fut de son avis & ordonnance, lui ayant à cet effet attribué toutes Cour Jurisdiction & connoissance, lesquelles elle interdit à tous Juges & Officiers quelconques, sauf l'appel de ses Sentences & Jugemens devant les Maréchaux de France, &c.

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